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Poires : les prévisions de Prognosfruit soulignent la gravité de la situation en Italie

L’Italie annonce une baisse vertigineuse de sa production de poires. Une conséquence des conditions climatiques extrêmes qui se sont succédées sur le pays depuis avril, faisant suite à d’autres mauvaises campagnes. Les réactions du secteur sont alarmistes.

Partenaire du plan de relance, le consortium Opera représente 25 % de la production nationale de poires et 33 % de celle d’Emilie-Romagne.  © Opera
En Italie, 187 000 tonnes de poires sont attendues pour cette récolte 2023, une chute vertigineuse de -63 % comparé à 2022, et de -57,4 % comparé à la moyenne triennale.
© Opera - archives

Wapa a annoncé une baisse de -12,9 % de la récolte européenne de poire en raison de la situation en France mais surtout en Italie. Dans la Botte, 187 000 tonnes de poires sont attendues au niveau national, une chute vertigineuse de -63 % comparé à 2022, et de -57,4 % comparé à la moyenne triennale. Elle est même inférieure de -7 % comparé à 2021, qui avait été l’année la plus faible enregistrée.

Cette situation déficitaire est principalement due aux gelées de début avril qui ont sérieusement compromis la production. Le nord de l’Italie a aussi connu des inondations dévastatrices.

En Émilie-Romagne, la production est estimée à 105 000 tonnes, soit plus de 60 % de moins que l'année précédente, voire même en dessous de 2021. La baisse des surfaces, en particulier entre 2022 et 2023, contribue aussi à ces volumes en forte perte. La situation n'est pas rose non plus dans les autres régions d'Italie, marquées également par des baisses importantes.

 

Il faudra une bonne gestion commerciale

Ces prévisions dévoilées lors de la conférence Prognosfruit, arrêtées au 10 juillet, ne tiennent pas compte des dégâts supplémentaires et importants subis par les cultures suite aux événements climatiques extrêmes de la deuxième quinzaine de juillet et qui ont entraîné des pertes de produits, mais aussi des problèmes de qualité. Il est donc probable que la récolte finale soit aux estimations de début juillet, avec une part encore réduite pour le frais.

Un état des lieux quant à l’offre réelle pourra être fait à la fin des récoltes. Adriano Aldrovandi, président d'UNAPera, s'attarde sur le potentiel commercial : « il faut pouvoir mieux gérer le peu de produit qui reste, qui de toute façon est de bonne qualité organoleptique. »

 

Une « situation critique » même pour les grandes entreprises organisées

«Nous sommes confrontés à une situation extrêmement critique qui a atteint son paroxysme cette année, a déclaré Mauro Grossi, président du Consortium Poire IGP d’Émilie-Romagne, aux quotidiens italiens Il Resto del Carlino et La Nuova Ferrara. Nous avons ces dernières années essayé de réorganiser le secteur, notamment à travers l’IGP, mais tout cela ne suffit pas. »

«La situation est très grave, a ajouté Paolo Bruni, président de CSO Italy. Il y a eu énormément d’arrachages de poiriers jusqu’à l’été, donc proches de la récolte. C’est une situation sans précédent, où même les grandes entreprises, structurées, n’ont pas un minimum de perspective. C'est la cinquième année consécutive que le secteur de la poire italienne est confronté à de très graves problèmes et il n'est plus possible d'aller plus loin. »

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