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Plan de résilience : face à la flambée du GNR, la profession agricole veut des mesures

A la veille de l’annonce par le gouvernement d’un plan de résilience pour permettre à la France d’affronter les conséquences de la guerre en Ukraine, la profession agricole demande aux pouvoirs publics des mesures pour les agriculteurs lourdement touchés par les hausses du prix de l’énergie.
© Jean-Charles Gutner

Alors que le Premier ministre doit présenter le 16 mars le plan de résilience face aux conséquences de la guerre en Ukraine, plusieurs syndicats agricoles demandent des aides face à la flambée des prix de l'énergie.

La FNSEA demande des réponses immédiates aux hausses des prix du carburant

Dans un communiqué du 15 mars, la FNSEA demande au gouvernement de ne « pas oublier les agriculteurs ». Le syndicat observe que « les hausses successives et massives des prix du carburant, mais aussi du gaz, rendent exsangues les trésoreries de nombreux exploitants agricoles à un moment où les stocks de carburant dans les fermes sont au plus bas suite aux augmentations de fin d'année 2021 ». C’est pourquoi il réclame « immédiatement » une anticipation – via des acomptes – du remboursement de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) accordé sur le GNR (gazole non routier) pour 2021 et 2022. Ces remboursements représentent « en moyenne 1500 € par exploitation ». La FNSEA souhaite aussi « abaisser le reste à charge du GNR agricole de 3,86 € à 2,10 €/hl », une possibilité « offerte par le cadre européen ».

Par ailleurs, la prise en charge annoncée au 1er avril de 15 centimes d’euro par litre de carburant pour les particuliers et les professionnels est « clairement insuffisante pour les agriculteurs », estime la FNSEA, qui veut « doubler » ce « chèque énergie » à 30 centimes d’euro par litre et « anticiper » sa mise en œuvre.

 

La Coordination rurale demande un plafonnement du prix du GNR

De son côté, la Coordination rurale, dans un communiqué du 15 mars, estime que « les prix et la disponibilité du GNR sont hors de contrôle » et que « personne ne peut prédire quand un retour à la normale sera possible ». Le syndicat demande donc « en plus de sa détaxation, un plafonnement du prix du GNR à 1 €/litre ». Il affirme que « les agriculteurs ont besoin de visibilité et de moyens pour continuer à produire ».

 

Le Modef souhaite un blocage des prix de l'énergie et de l'alimentation animale

Également demandeur d'un « chèque énergie », le Modef réclame, dans un communiqué du 15 mars, un blocage des prix de l'alimentation animale et de l'énergie. Une éventualité qualifiée d'« illusion » par le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie le même jour sur France Inter.

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