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Rhône
Peu de volumes en cerises AOP de Bessenay

Les cerises AOP de Bessenay prévoient une perte de plus de 50 % en volume due au gel et au froid et une hausse des prix, avec une meilleure fin de campagne.

La fin de campagne pour la AOP de Bessenay devrait être meilleure.  © Mathilde et Patrick Chambe
La fin de campagne pour la AOP de Bessenay devrait être meilleure.
© Mathilde et Patrick Chambe

La cerise AOP de France de Bessenay dans le Rhône est réputée pour sa qualité gustative et son large éventail variétal. « Depuis dix ans, le taux de renouvellement des vergers est de 20 à 25 % avec de nouvelles variétés pour la région de Bessenay. Cette politique dynamique nous a toujours servis même pendant les périodes de crise et de gel », explique Aurélien Gayet, président de l’association interprofessionnelle Califruit, créée en 1993.

Lire aussi : Fruits d’été : l’aval de la filière adapte son approvisionnement

Califruit est le moteur de cette région qui rassemble quatre-vingts producteurs et deux metteurs en marché, expéditeurs indépendants. Le gel des 8 et 9 avril n’a pas épargné les vergers. La campagne de cueillette – démarré début juin et s’achevant fin juillet – s’annonce très contrastée.

« Nous prévoyons 30 à 40 % de récolte en cerises sur le secteur géographique de l’association, soit 1 200 t en volume au lieu des 3 000 t habituelles. Nous avons souffert du gel de printemps pendant cinq jours et de trois semaines de froid qui ont provoqué un arrêt de la sève. Les vergers en hauteur et à mi-coteaux ont mieux résisté au gel que ceux situés dans les bas-fonds. Nous avons démarré fin juin la récolte en Starking, Grace Star, Summit, Kordia et la noire de Meched. La qualité est au rendez-vous », détaille Fabrice Piraud, producteur.

Les cerises sont belles, avec quelques fruits fendus. C’est dû à la période orageuse de juin. « Les dernières variétés sont saines. On peut s’attendre à une meilleure récolte pour juillet », précise encore le producteur de l’association Califruit. Il s’interroge sur la hausse des prix qui ne compensera pas les pertes en volume de la filière Cerises AOP de Bessenay.

« Nos ventes sont destinées aux deux metteurs marchés de l’association. Les petits calibres se négocient à 2 €/kg, jusqu’à 5 €/kg pour les plus gros calibres auprès de nos deux metteurs en marchés Chambe Agri-fruits et Cerifrais. Cette hausse est significative, mais la qualité des fruits peut séduire des consommateurs qui privilégient les signes de qualité et les produits locaux », conclut Fabrice Piraud.

Signe de qualité et origine France, voire locale, permettront-ils de faire passer le prix ?

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