Période de crise pour la filière banane antillaise
“La filière de production de bananes de Guadeloupe et de Martinique entre une nouvelle fois dans une période financière difficile”, indiquent dans un communiqué commun les présidents des quatre structures de production des Antilles. Cette situation est provoquée par le système d’aide aux producteurs qui ne prévoit pas le financement de la trésorerie des producteurs “indispensable au bon fonctionnement de leurs exploitations”. Ce n’est qu’en fin d’année que l’enveloppe financière allouée à la Guadeloupe et à la Martinique de 129,7 ME sera versée d’un coup. “D’ici là, aucun paiement intermédiaire ne sera fait aux producteurs à la différence du système en vigueur de 1993 à 2006 qui permettait une avance de trésorerie régulière tous les deux mois”, explique le communiqué. Les signataires reprochent aux cabinets des ministres de l’Agriculture et de l’Outre-Mer de ne pas avoir pris “la mesure du problème”. Les présidents “font appel au Gouvernement en lui demandant de prendre, de manière urgente, les dispositions nécessaires à la mise en place d’un prêt relais de 40 ME sous forme d’avance de trésorerie qui sera mise à la disposition des producteurs à travers leurs groupements, leur permettant d’assurer les salaires de leurs personnels et les dépenses nécessaires au bon fonctionnement de leurs exploitations”. “Sans une réponse immédiate” les producteurs “ne seront pas en mesure de faire face à leurs obligations sociales de mars”, conclut le communiqué.