Marché

Pêches, nectarines et abricots français : un équilibre précaire à maîtriser

C’est un record qui fera date : la récolte européenne en abricots a atteint les 580 000 t, soit une hausse de 10 % par rapport à la moyenne des années 2011-2015. Les marchés français et européens ont de plus en plus de mal à absorber ces importants volumes.

S’adapter au nouveau contexte européen

Quels sont les enjeux pour retrouver des bénéfices ? « Il faut s’adapter au nouveau contexte européen, réussir le lancement de saison, travailler la compétitivité à l’export, améliorer la qualité, l’homogénéité, orienter les choix variétaux et promouvoir l’origine France et ses valeurs », conseille Raphaël Martinez. La filière doit valoriser certains atouts pour mieux se positionner.

En France, le verger est jeune et productif avec un fort potentiel. 60 % du verger en abricots AOP à moins de dix ans. Le fruit est attractif, adapté au commerce moderne et au marché de la transformation très demandeurs (16 % des ventes AOP en 2017).

Planifier et organiser l’offre

Second record européen : une récolte exceptionnelle en pêches et nectarines, avec plus de 3 Mt, soit une progression de plus 8 %. La forte croissance espagnole en pêches et nectarines avec 1,4 Mt risque de déstabiliser le marché européen qui a des difficultés à absorber de tels volumes. L’Italie affiche une récolte de 1,3 Mt devançant largement la France avec 200 000 t.

L’équilibre de la filière pêches et nectarines française est donc précaire selon l’AOP pêches et abricots de France qui propose plusieurs solutions.

Pour garder cet équilibre, la filière française pêches et nectarines AOP doit amplifier les partenariats avec la distribution française, planifier la mise en marché (combler le creux de fin juillet par exemple) organiser l’offre dont le calibre B, gagner en compétitivité en renouvelant le verger, en développant la performance technique, en maîtrisant les calibres.

La filière doit enfin miser sur les segments en croissance : nectarines rondes, nectaplates…