Pêche et abricot : le CTIFL et SudExpé présentent les variétés
Planifier la plantation d’un verger de pêcher ou d’abricotier est une équation complexe, au cœur de laquelle se pose le choix de la variété. Un choix qui n’est pas facilité par l’offre importante actuelle. Grâce au réseau d’observation des centres d’expérimentation, les caractéristiques de chaque variété sont observées et analysées. Mi-septembre, le CTIFL et SudExpé ont organisé deux journées de présentation variétale, l’une pour l’abricot à SudExpé Saint-Gilles, l’autre pour la pêche/nectarine au centre CTIFL de Balandran (Gard). Au cours de ces journées, les responsables des évaluations variétales des deux organismes ont transmis aux producteurs et techniciens présents les principales informations sur la productivité, le calibre, la floraison ou la qualité gustative des variétés en observation : environ 80 variétés d’abricots et 120 de pêches et nectarines. Lors de la journée abricots, un premier bilan provisoire de la campagne 2019 a été présenté. Une campagne marquée, au niveau de la production, par « des déficits impactant le résultat économique de nombreuses exploitations, dans la vallée du Rhône à cause des orages de grêle et en Roussillon, sans doute en raison d’un manque de froid », a indiqué Raphaël Martinez, président de l’AOP Pêches et Abricots de France. Au niveau du marché, le basculement Espagne/France a été bon, mais la deuxième partie de saison a été décevante en raison d’un « engouement » insuffisant pour l’abricot. La concurrence espagnole a été forte malgré une production nettement inférieure à l’an dernier en Espagne. A l’export, l’Espagne et l’Italie réduisent les parts de marché françaises. « Cette année confirme le besoin de poursuivre les "réformes" de la filière et de la production pour une offre plus qualitative et mieux structurée », a conclu le responsable professionnel.