Aller au contenu principal

« Notre essor passera par le haut de gamme »

Le GIE des producteurs de fruits rouges des Monts du Velay en Haute-Loire veut booster son activité en s’orientant vers la qualité et le haut de gamme variétal en fraises.

« En 2017, cinq jeunes qui s’installent dans les départements de la Haute-Loire et de l’Ardèche et qui ont fait le choix de produire des petits fruits rouges vont rejoindre le GIE Fruits rouges des Monts du Velay reconnu organisation de producteurs. Le groupement est dans une phase de développement. Le marché des petits fruits rouges connaît actuellement une forte dynamique. C’est une belle opportunité pour la filière », se félicite Denis Chirouze directeur du GIE à Saint-Jeures (Haute-Loire). Cette bonne nouvelle n’est pas le résultat du hasard. Le GIE a privilégié, depuis trois ans, une stratégie qualitative et choisi une orientation vers le haut de gamme variétal. Cette année, le groupement veut de nouveau renforcer cette stratégie en s’appuyant sur deux variétés de fraises haut de gamme, très prometteuses sur le plan commercial : la Mara des bois et la Cijosée. « C’est un choix stratégique. Notre développement sur la fraise auprès de nos grossistes, de la grande distribution en France comme l’enseigne Grand Frais, notre premier client, s’appuie sur la qualité. Nous renforçons le haut de gamme en 2017 pour répondre à la demande de nos clients qui réclament de plus en plus des petits fruits rouges extras, sur le plan gustatif et avec un bel aspect général. La variété Cijosée a, par exemple, une brillance qui plaît beaucoup à notre clientèle de grossistes du sud de la France installés sur la Côte d’Azur, à Nice, Toulon, Marseille et en vallée du Rhône et aux grandes enseignes. Ce développement stratégique s’appuie sur trois axes : le choix des variétés, la culture en jardin suspendu, la production sans hâter la maturité et en laissant faire la nature. Notre essor passera forcément par le haut de gamme », souligne Denis Chirouze.

Une culture de montagne utilisant peu de pesticides

Le GIE des producteurs Fruits rouges des Monts du Velay a créé deux marques : Perles rouges et Perles noires. Il bénéficie d’un autre atout : une production de fraises et de petits fruits rouges cultivée en montagne autour de 700 m à 1 150 m. Les quarante-sept producteurs de l’Ardèche et de la Haute-Loire utilisent peu de produits phytosanitaires car, en montagne, ils ont moins de contraintes liées à la lutte contre les insectes, les maladies. Ils affichent leur logo, l’appellation “Produit de montagne” auprès de leurs clientèles. Cette reconnaissance, produit alimentaire de montagne, plaît beaucoup aux consommateurs toujours plus regardants sur la qualité et l’origine des fruits rouges. Le GIE fournit plusieurs grandes enseignes comme Grand Frais, Fruits Rouges & Co, Casino et en direct System U ainsi que les grossistes sur Paris, de la Côte d’Azur et du nord de la France via des intermédiaires. Poussé par une forte attente des grossistes et du marché de Rungis, le GIE pense accroître sa production tout en restant fidèle à sa règle de base : “le développement maîtrisé”. Le groupement n’oublie pas pour autant la production biologique. « Nous avons cinq producteurs qui pratiquent la culture biologique. C’est une tendance qui augmente progressivement. » En 2016, le GIE des producteurs de fruits rouges a produit 650 t de fraises avec trois variétés : la Sonata en perte de vitesse (100 t), la Mara des bois (150 t) et la Cijosée (400 t). La production totale en petits fruits rouges (mûres, cassis, groseilles, framboises, fraises) était de plus de 1 000 t en 2016 avec un chiffre d’affaires réalisé total de 6,5 M€. Le développement du GIE passera, à terme, par l’extension de la zone géographique de vente sur le territoire français auprès de nouveaux grossistes. L’export n’est, pour l’instant, pas envisagé.

Objectif : répondre à la demande des grossistes et des grandes enseignes.

Les plus lus

<em class="placeholder">Géraldine Toupet, présidente de la coopérative agricole du haricot de Soissons.</em>
Dans l'Aisne, le haricot de Soissons veut attirer de nouveaux producteurs
Désireuse d’attirer de nouveaux producteurs, la Coopérative agricole du haricot de Soissons a présenté la filière lors d’une…
Versement de produit cuprique dans un pulvé.
L'Anses revoit les autorisations en cuivre pour l'arboriculture et le maraîchage

Treize produits à base de cuivre ont perdu leur AMM cet été en un seul coup. D’autres ont perdu de nombreux usages. Voici…

<em class="placeholder">Plusieurs fruits et légumes posés sur une table en bois, incluant des tomates, carottes, courgettes, poivrons, de l&#039;ail, des oranges, fraises, bananes, des grappes de ...</em>
Prospective fruits et légumes : une étude imagine le futur de la filière à horizon 2040

Commandée par le ministère de l’Agriculture, une étude de Ceresco et AgroClimat2050 se livre à un exercice prospectif, en…

<em class="placeholder">Olivier Terrien, maraîcher à Divatte-sur-Loire</em>
Maraîchage en Loire-Atlantique : « Nous semons très dense, à 70 kg/ha, pour que le sorgho couvre rapidement le sol »
Face à des problèmes de fatigue des sols, Olivier Terrien, maraîcher en Loire-Atlantique, a diversifié ses cultures et développé…
<em class="placeholder">Un verger de pommes en haie étroite.</em>
Le verger de demain sera plus productif et mécanisable

La nécessité de compétitivité et la pénurie de main-d’œuvre amènent la filière pomme à reconsidérer la conception des vergers…

Gironde : les filières asperges et fruits rouges réunies dans un seul salon

L’International asparagus days (IAD), dédié à l’asperge, et l’International berries days (IBD), consacré aux petits fruits…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes