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Mouche orientale des fruits : l'Anses alerte sur le risque d'une installation durable en France

L'Anses alerte sur un risque d'installation durable de la mouche orientale des fruits en France métropolitaine. Elle recommande un renforcement de la surveillance sur les marchandises importées, notamment les mangues et les avocats.

mouche orientale des fruits
La mouche orientale des fruits s’attaque à plus de 500 espèces de plantes sauvages et cultivées.
© Scott Bauer / USDA

La mouche orientale des fruits est-elle sur le point de s'installer dans l'Hexagone ? Dans un rapport d'expertise publié le 27 mars 2024, l'Anses avertit que Bactrocera dorsalis a une probabilité non négligeable de s'établir durablement en France métropolitaine. Au niveau climatique, la seule zone potentiellement favorable à un établissement durable de ce ravageur en France est la ceinture méditerranéenne de basse altitude, Corse comprise. Afin de détecter tout foyer d’infestation le plus rapidement possible, l’Anses recommande de « renforcer la surveillance sur les marchandises importées et sur les cultures en zone méditerranéenne près des ports et aéroports, au-delà de ce qui est prévu par la réglementation actuelle ».

Lire aussi : La mouche orientale des fruits, un fort potentiel d’invasion dans le bassin méditerranéen

La mouche orientale des fruits est l’un des ravageurs les plus dommageables pour de nombreuses filières de production de fruits et de légumes, comme les mangues, agrumes, pêches, prunes, abricots, raisins, avocats, tomates... Elle fait partie des vingt organismes nuisibles de quarantaine classés comme prioritaires pour l’Union européenne. Malgré la réglementation déjà en place pour prévenir l’entrée de cette espèce en Europe, plusieurs foyers d’infestation ont été déclarés en Italie. « A ce jour, aucun foyer de B. dorsalis n’a été déclaré en France hexagonale, précise l'Anses. Néanmoins, le nombre de mouches capturées par les pièges mis en place dans le cadre de la surveillance officielle a augmenté ces dernières années ». Les captures ont souvent lieu près des ports, des aéroports et des marchés de gros de produits frais.

Un risque d'introduction par l’importation de fruits et légumes

Selon l’expertise de l’Anses, la voie d’entrée la plus probable de la mouche orientale des fruits en France hexagonale est celle de l’importation commerciale de fruits et de légumes à partir de pays infestés. Un classement de ces fruits et légumes a été établi selon leurs volumes d’importation à partir de pays infestés, leur capacité à porter des larves de la mouche ainsi que les données d’interception de mouches sur des fruits et légumes aux postes de contrôles frontaliers français. Les mangues, les fruits de la passion, les avocats et les goyaves présentent un risque élevé et ont déjà fait l’objet d’interceptions.

Lire aussi : Ravageurs émergents : quels dangers pour les fruits et légumes ?

L’Agence recommande de renforcer les inspections sur les marchandises les plus à risques, surtout si elles ne sont pas couvertes par des contrôles obligatoires dans le cadre de la réglementation actuelle, comme les fruits de la passion et les avocats par exemple. L’Anses rappelle également la nécessité de « respecter de façon stricte les exigences prévues sur des fruits quand ils sont importés de pays infestés par B. dorsalis, tels que les mangues, pour sécuriser la qualité de la marchandise ». L’Agence ajoute qu’il est important de sensibiliser les voyageurs aux risques générés par le déplacement de végétaux et produits végétaux.

Lire aussi : Ravageurs émergents : pourquoi la surveillance est essentielle

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