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Abricot : moins de volumes, plus de chiffre d’affaires

Une petite récolte d’abricot, la plus faible depuis 2008, un marché sous-approvisionné et des prix restés élevés, + 27 % sur un an… Cette campagne est atypique.

© RFL

« On ne s’attendait pas à un tel niveau de manque de fruits, mais pas non plus à un tel niveau de prix ! », résume Raphaël Martinez, directeur de l’AOPn Pêches et abricots, pour qualifier la campagne 2020 (voir Réussir Fruits & Légumes mai 2020). Ainsi, la récolte française comme européenne a été marquée par des volumes d’abricots particulièrement bas cette année. « On ne va pas dépasser les 50 % du potentiel global – autour de 150 000 tonnes en France – que l’on n’atteint de toute façon que rarement », précise le responsable. « Heureusement, les niveaux de prix globalement élevés cette année vont permettre aux arboriculteurs, qui avaient de la production, de repartir sereins et de tirer leur épingle du jeu », note-t-il. En effet, faible production et Covid obligent, le marché a bien répondu, que « ce soit au plan national ou européen. On a même eu des demandes du marché allemand, de retour sur l’origine France. Résultat : on a retrouvé des niveaux de prix que l’on n’avait plus vu depuis quatre ou cinq ans, y compris sur le cœur de saison », souligne Raphaël Martinez.

La phase de déploiement du plan se poursuit

Ainsi, à trois mois de campagne (mai à juillet), le chiffre d’affaires national provisoire progresserait de 8 % sur un an et de 6 % comparé à la moyenne 2015-2019, détaille Agreste, dans sa dernière note conjoncturelle. Il faut dire que l’abricot français est arrivé sur un marché printanier. « Le déconfinement n’a pas cassé cette dynamique, le marché retrouvant même un équilibre précaire. Les Français ont répondu présents même si, très vite, les distributeurs sont redevenus plus agressifs sur les prix, notamment la tomate et les autres fruits et légumes de saison. Mais sur abricot, cela n’a pas été le cas : on manquait trop de marchandise. L’AOPn poursuit ses travaux de structuration de la filière, à commencer par la segmentation. Les barquettes représentent environ un tiers des Unités de vente consommateur (UVC). Le cœur de marché reste le plateau de calibre 2A en vrac. Une réflexion plus poussée sur la transformation et le débouché confiture est à mener », commente Raphaël Martinez (voir page14). La crise du Covid n’a heureusement pas balayé les efforts qualitatifs réalisés par les producteurs et l’AOPn. La phase de déploiement de ce plan se poursuit. De même, la liste des variétés diffusée par l’AOPn à tous ses membres continue d’être régulièrement mise à jour. Enfin, côté recherche, les travaux sur l’imagerie non-destructive de mesure du taux de la qualité par infrarouge se poursuivent, en partenariat avec SudExpé et le CTIFL. Et 2020 amène également une autre confirmation : après des années de plantation soutenues puis trois années économiques compliquées pour les producteurs, les arrachages de vergers d’abricotiers se poursuivent.

 

A lire aussi : une journée pour aider les producteurs dans leur choix variétal

 

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