Melon : une saison 2025 dans la moyenne
Après deux années catastrophiques, la saison 2025 a été plus normale en melon, avec une alternance de périodes dynamiques et d’autres plus moroses.
« Après la très bonne année 2022, puis deux années catastrophiques en 2023 et 2024, la saison 2025 en melon a été plus normale, pas mauvaise, mais pas exceptionnelle, avec tout de même seize jours de crise conjoncturelle », résume Rémi Javernaud, animateur de l’Association interprofessionnelle du melon (AIM). Si la production a diminué dans le Centre-Ouest et le Sud-Ouest depuis quelques années, son développement dans le Sud-Est fait que les surfaces au niveau national se sont globalement stabilisées. La météo cette année a été plutôt favorable à la production, avec notamment sur la moitié nord un printemps particulièrement ensoleillé, chaud et peu arrosé, la moitié sud connaissant alors un temps plus maussade et instable.
Des prix en dessous de la moyenne triennale malgré la qualité
L’été a ensuite été marqué par une alternance de périodes chaudes, favorables à la production et à la consommation, et de périodes plus fraîches, plus compliquées. De mi-juin à mi-juillet, la production et le marché ont été dynamiques, profitant notamment au bassin Sud-Est qui arrive le premier en production. Le rafraîchissement survenu vers le week-end du 14 juillet a ensuite entraîné une bascule, le temps frais et pluvieux freinant la consommation, alors que les volumes restaient importants, entraînant à partir du 23 juillet une crise conjoncturelle qui durera quatorze jours.
La période du 8 au 17 août, marquée par une seconde vague de chaleur, a été plus favorable, avant que la météo se dégrade à nouveau à partir du week-end du 15 août, gênant les récoltes et limitant la consommation. Puis septembre a basculé dans l’automne, ne permettant pas aux producteurs du Sud-Ouest et du Centre-Ouest de se rattraper sur cette période comme ils le font parfois et entraînant l’arrêt prématuré de certains opérateurs.
Au final, 322 800 tonnes de melon ont été disponibles à la vente, soit +32 % par rapport à la moyenne quinquennale et +12 % par rapport à 2024. « Des volumes un peu plus importants que les années précédentes et le choix des enseignes font que, malgré une qualité reconnue par l’aval en termes d’arômes, sucre et jutosité, les prix ont été en dessous de la moyenne triennale », ajoute Rémi Javernaud.