Marseille veut augmenter son trafic avec les Antilles
Une délégation du port de Marseille-Fos était en déplacement, la semaine dernière, dans les Antilles. L’objectif de ce déplacement était de tenter de convaincre les professionnels martiniquais et guadeloupéens des avantages concurrentiels du port marseillais, en particulier en ce qui concerne les exportations de bananes, qui ont fortement baissé ces dernières années. Pour séduire les Antillais, le port de Marseille mettait en avant ses équipements en matière d’entrepôts, en particulier un bâtiment réfrigéré de 10 000 m2, spécialisé dans le trafic des fruits et légumes. Il est situé à proximité du terminal à conteneurs de Fos, où accostent les navires en provenance des Antilles (quatre escales mensuelles, en provenance de Guadeloupe ou de Martinique). Mais, aujourd’hui, les capacités de stockage ne suffisent pas, encore faut-il pouvoir irriguer l’hinterland du port : là aussi Marseille a mis en avant ses bonnes capacités de pré- et de post-acheminement depuis et vers la région Rhône-Alpes et le Sud-Ouest dans les meilleurs délais. Récupérer des trafics est indispensable pour le port phocéen : si, durant les huit dernières années, les échanges transatlantiques étaient stables entre 100 et 150 000 t, en 2005, le trafic a marqué une forte régression de l’activité fruits et légumes, avec seulement 104 000 t.