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Maine-et-Loire : le binage fait son show

Bineuses, robots, automoteurs, tous spécialisés dans le désherbage étaient en démonstration dans le Maine-et-Loire.

Les désherbages mécaniques ou manuels doivent aussi répondre aux difficultés de recrutement de main-d'oeuvre.
© T. Dhelin

Le 20 septembre, une trentaine de producteurs est venue assister aux démonstrations de binage lors de la journée rencontre technique maraîchage, organisée à Villebernier dans le Maine-et-Loire. Pour l’occasion, la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire et le Comité départemental du développement légumiers (CDDL) avaient réuni un plateau de choix. Deux bineuses pour travailler l’inter-plant, deux robots et deux automoteurs étaient alignés devant les planches de salades. Les maraîchers présents ont pu comparer la précision de ces différents outils comme les bineuses, Novaxis de Garford et le robovator de Kult. « Ça mériterait plus de réglages, mais à la main on ne ferait pas mieux », apprécie un maraîcher après le passage de la deuxième machine. Thibault Chesneau, producteur, utilise la Novaxis sur son exploitation. Il se dit satisfait de son travail mais évoque un problème sur les jeunes plantules. « On soulève des petites mottes et la plantule de mauvaise herbe reste dedans, je fais deux passages pour tout éliminer », rapporte-il. L’atelier suivant présentait le robot Dino de Naïo Technologies et l’Anatis de Carré. Pour Nicolas Foucher, maraîcher à Saint-Martin de Sanzay, l’avenir de ces robots passe par une augmentation de la précision. « L’objectif, c’est d’implanter la caméra Garford sur le robot avant la fin des trois ans d’essai avec Naïo », s’enthousiasme le maraîcher équipé du Dino sur son exploitation. Le dernier atelier a regroupé le véhicule électrique Toutilo qui permet de travailler allongé et le Cultitrack de Terrateck.

La main-d’œuvre au cœur des enjeux

Un point commun ressort entre toutes ces machines. Elles ne nécessitent pas ou peu de main-d’œuvre pour fonctionner. Alors que les désherbages mécaniques ou manuels retrouvent une place sur les exploitations, ces techniques sont confrontées aux difficultés de recrutement des maraîchers. « On a vraiment du mal à trouver des gens, il m’arrive d’employer des retraités », se désole Hervé Grocherie, exploitant à Blaison-Saint-Sulpice. C’est dans ce contexte que les robots prennent toute leur importance. Les bineuses Garford et Kult mais aussi l’automoteur Cultitrack qui ne nécessitent qu’un chauffeur peuvent aussi être des réponses à ce problème. Le Toutilo a, lui, un autre avantage de taille concernant l’emploi. « Le confort de travail, ça rentre en compte pour fidéliser du personnel », explique Nicolas Foucher.

Tanguy Dhelin

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