Aller au contenu principal

Lou Légumes triple ses capacités de production de champignons

Avec la construction d’une 2e champignonnière en Mayenne, d’une 3e en Haute-Loire, la reprise de Letocart en Loir-et-Cher et une franchise à la Réunion, Lou Légumes devient le n° 1 du champignon de culture frais.

La champignonnière, qui offre 15 000 m² de surface de culture, est uniquement destinée à la production, les champignons étant conditionnés à Poilley.
© Veronique Bargain - FLD

Lou Légumes a inauguré, le 19 novembre, sa nouvelle champignonnière de Landivy, en Mayenne. Le site, qui a nécessité 13,5 M€ d’investissement, produira 4 000 t de champignons et emploiera 130 personnes. Vingt-deux salles de culture y sont dédiées à la production de champignons de Paris blancs et bruns, quatre à celle de pleurotes et shiitakés.

Les champignons sont conditionnés sur le site historique de Lou Légumes à Poilley (Ille-et-Vilaine), à 20 km de Landivy. Comme à Poilley, toute la production se fait en bio. « Il y a une demande croissante pour du champignon d’origine France produit sans pesticides, souligne Emmanuelle Roze-Chapuzet, cofondatrice de Lou Légumes. Produire en bio implique une grande rigueur en production et hygiène et a un coût. Mais cela nous permet de proposer des champignons “cultivés sans pesticides” selon le cahier des charges de Demain la Terre. La demande en bio augmente également, mais, pour l’instant, seuls 25 % des champignons sont vendus en bio. »

De la Bretagne à la Réunion

La société avait déjà étendu sa champignonnière de Poilley. « Mais pour accroître encore nos capacités de production, nous avons préféré construire un deuxième site à 20 km, sur un autre bassin d’emploi, la cueillette des champignons demandant beaucoup de main-d’œuvre », précise Emmanuelle Roze-Chapuzet.

Emmanuelle Roze-Chapuzet
« Pour accroître encore nos capacités de production, nous avons préféré construire un deuxième site à 20 km, sur un autre bassin d’emploi, la cueillette des champignons demandant beaucoup de main-d’œuvre » précise Emmanuelle Roze-Chapuzet
© Véronique Bargain -FLD

 

En parallèle, pour approvisionner le sud de la France, la société a engagé la construction d’une champignonnière à Chaspuzac, en Haute-Loire. Le site, qui emploiera 150 personnes, devrait ouvrir début 2022. En octobre 2021, Lou Légumes a aussi acquis la champignonnière Letocart à Ternay (Loir-et-Cher).

Les champignons, jusqu’ici vendus en vrac, seront conditionnés sur le site de Poilley. Enfin, sous la forme d’une franchise industrielle, la société a engagé la construction d’une champignonnière à la Réunion, en partenariat avec Mycopal. « La consommation de champignons est importante à la Réunion, mais tous les champignons sont importés. Nous accompagnons des producteurs dans la construction d’une champignonnière et la formation. Les champignons seront commercialisés sous la marque Lou » ajoute Emmanuelle Roze-Chapuzet

Segmentation par l’usage

En 2023, Lou Légumes prévoit ainsi de commercialiser 14 500 t de champignons, pour 60 M€ de chiffre d’affaires. En 2021, l’entreprise a remplacé toutes ses barquettes plastique par des barquettes carton. Et elle cherche une solution pour supprimer le film plastique entourant la barquette, les emballages plastiques pour les champignons devant être supprimés d’ici fin 2023 selon la loi Agec.

Lou Légumes poursuit aussi sa segmentation par l’usage. Pour les fêtes de fin d’année, elle lance une duxelle de champignons frais, idéale pour la réalisation de farces, des champi’Toasts, petits champignons bruns destinés à être toastés, et un mix de champignons blancs et Portobellos en colis bois.

Et pour l’avenir, la société a encore d’autres projets. Elle réfléchit à dupliquer le modèle mis en place à la Réunion dans d’autres régions, notamment dans les territoires d’outre-mer. Et avec l’augmentation de ses capacités de production, elle réfléchit aussi à produire son propre compost.

Les plus lus

Négoce de pommes de terre : pourquoi le réseau Vitalis, groupe familial, ouvre son capital ?
Le réseau Vitalis ambitionne de développer de nouveaux relais de croissance et pour accompagner le changement d’échelle, s’ouvre…
Cerise : une hausse de 2% de la production en 2023
Selon les premières estimations d’Agreste, la production de cerises françaises devrait progresser de 2% en 2023, par rapport à…
Serres chauffées bio : que vient de recommander le rapporteur public au Conseil d’Etat ?
Le rapporteur public Thomas Pez-Lavergne a rendu son avis sur l'interdiction temporaire annuelle de commercialisation de légumes…
Nouvelle Aquitaine : quelles sont les ambitions des « Nouvelles Fermes » pour le maraîchage en aquaponie ?
La jeune pousse bordelaise veut développer son modèle de production à d’autres métropoles en France
Serre de tomates en Bretagne
Plan de souveraineté fruits et légumes : « Que les entreprises se mobilisent et candidatent à l’appel à projets sur les équipements innovants ! »
Une vague d'appels à projets aux TPE-PME de la filière fruits et légumes et pommes de terre pour investir dans des équipements…
Avec la nouvelle réglementation, en 2025 toutes les serres chauffées en conversion ou certifiées AB avant janvier 2020 devront utiliser des énergies renouvelables.
Tomate bio : les producteurs doivent s'adapter à la réglementation sur les serres chauffées
La réglementation concernant le chauffage des serres en bio évolue en 2025, et les producteurs doivent s’adapter.
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 354€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes