Aller au contenu principal

L’occultation des plants de fraisier

L’occultation permet de modifier la photopériode reçue par un plant de fraisier lors de son élevage en pépinière avec des effets intéressants sur sa précocité et son rendement.

La fermeture par des bâches des tunnels augmente la photopériode de 8h pendant une partie de la durée de l'élevage des plants.
© Invenio

Gérer et modifier l’intensité de la lumière naturelle permet d’influencer la croissance et la physiologie des végétaux. Les ombrières ont un rôle de régulation de la température mais aussi de l’intensité lumineuse, parfois préjudiciable, que subit la plante. De même, le bâchage d’un sol sur une longue durée a un effet limitant sur le développement des adventices. Chez le fraisier, modifier la longueur naturelle du jour (photopériode) en pépinière par occultation, en plaçant les plants en conditions de nuit artificielle, peut permettre d’avancer la période d’induction florale. « L’occultation déplace l’équilibre du plant entre la partie végétative et la partie générative, et peut permettre de produire plus tôt », a expliqué Marie-Noële Demené du Pôle fraise d’Invenio, lors des journées techniques Invenio au dernier Vinitech-Sifel.

A lire aussi : La lumière, quand et comment (réservé aux abonnés)

 

De manière concrète, les plants sont placés dans un tunnel recouvert d’une bâche plastique noir/blanc trois à quatre semaines après leur repiquage pendant le mois d’août et septembre. La fermeture des bâches est automatisée et effective le soir de 18h à 22h et le matin de 6h à 10h, soit une photopériode de + 8 heures. « Une fois que l’initiation est installée après occultation, il est important de repasser les plants en photopériode naturelle pour limiter la réduction de la surface foliaire qui peut varier de -25 à -50 % dans différents essais », commente la spécialiste. Elle précise que les résultats d’essais 2017-2018 montrent que l’écart foliaire est résorbé un mois après plantation. Sur trois années d’expérimentation, l’occultation des plants montre des effets intéressants, gain de précocité (+7 jours) et de rendement (+500 g/m²), sans être reconduit à chaque essai. Toutefois la technique d’occultation nécessite de prendre des précautions en vérifiant l’état des plants avant de les mettre dans le système et de surveiller l’état d’initiation pendant la période d’occultation. « En culture, pour exprimer le potentiel des plants occultés, il faut les placer dans de bonnes conditions de lumière avec un éclairage adapté dans le cas de plantation précoce », confie Marie-Noële Demené.

Les plus lus

<em class="placeholder">De ses propres mots, Jean-Marc Jancovici s’est fait « un peu taquin » face au public qui comptait notamment des maraîchers.</em>
Congrès Légumes de France : « Sans la mondialisation, vous ne pourriez pas faire votre boulot », lance Jean-Marc Jancovici

Invité à animer une conférence lors du congrès Légumes de France, le 5 décembre à Arras, l’expert Jean-Marc Jancovici a…

Maraîchage en région nantaise : l’automne trop doux génère une crise

Comme d’autres régions, le maraîchage nantais connaît une forte crise liée à l’automne trop doux qui a entraîné l’accélération…

<em class="placeholder">Régis Aubenas, producteur de nectarines et abricots dans la Drôme, président de l&#039;association Fruits Plus et élu à la chambre d&#039;agriculture de la Drôme. </em>
Arboriculture dans la Drôme : la reprise des expérimentations de la Sefra s’organise
La liquidation de la station expérimentale fruits Rhône-Alpes (Sefra), en juillet 2025, était « inévitable » selon…
<em class="placeholder">Feuilles de pêcher atteintes par la cloque.</em>
Face à la cloque du pêcher, une stratégie de protection alternative efficace mais contraignante
Dans le cadre de son évaluation variétale pêche-nectarine en bas intrants phytosanitaires, la station SudExpé livre les résultats…
[Vidéo] Rentabilité : « Mon meilleur investissement sur mon exploitation maraîchère est un buggy »

Anthony Thollet, maraîcher à Rontalon dans le Rhône, a acheté un buggy. Il s’en sert tellement souvent qu’il estime qu’il s’…

<em class="placeholder">Un champ de chou-fleur en Bretagne.</em>
Crise sur les légumes d’hiver : « Il faut que toute la filière fasse de la pédagogie sur le vrai prix des légumes »

La météo très douce, qui a accéléré les cycles de production tout en limitant la consommation, entraîne une crise sans…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes