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« Les PAT ne doivent pas être synonymes d’autarcie alimentaire » pour le sénateur Frédéric Marchand

Le webinaire organisé par l’association Vivons en Forme a souligné l’importance des plans alimentaires territoriaux (PAT) dans la lutte pour la souveraineté alimentaire.

Le webinaire « L'alimentation : un levier stratégique pour les territoires » a fait intervenir Frédéric Marchand, sénateur Renaissance du Nord, Pierre Varlet, délégué du Comité Interfel des Hauts de France et Richeville Miquel, coordinateur du PAT de Bras-Panon, autour de Mélanie Lesschaeve, de l’association Vivons en forme.
© Webinaire Vivons en Forme/ capture d'écran FLD

L’association Vivons en Forme, reconnue d’intérêt général depuis 1991, a pour objectif d’accompagner les collectivités locales et territoriales en leur apportant des solutions concrètes pour la mise en œuvre d’actions de santé publique. Dans ce cadre, elle a organisé le 23 mars, un webinaire sur le thème. Et bien entendu, au cœur de la discussion, le développement des Plans alimentaires territoriaux (PAT).

Politique au niveau du bassin de consommation

Frédéric Marchand, sénateur Renaissance du Nord et vice-président de la commission Aménagement du territoire et Développement durable, a replacé le sujet dans son contexte : « Avec la crise sanitaire, on a assisté à une explosion de la proximité suivie d’un retour à la normale. Cependant, aujourd’hui, l’alimentation fait système chez les consommateurs, et du coup, les PAT font sens », a-t-il détaillé. On compte à l’heure actuelle environ 400 plans alimentaire territoriaux dans le pays.

Un outil pour la souveraineté alimentaire

Pour le sénateur, c’est un outil de souveraineté alimentaire : « Ils doivent être une politique au niveau du bassin de consommation, disposant d’outils pour évaluer finement les besoins. Tout le monde a envie d’installer un maraîcher ou une légumerie mais il faut évaluer l’existant pour éviter les doublons. Et en tout état de cause, les PAT ne doivent pas être synonymes d’autarcie alimentaire », a martelé Frédéric Marchand.

A ces propos, Pierre Varlet, délégué du Comité Interfel des Hauts-de-France ne pouvait que souscrire : « Je suis en phase avec Frédéric Marchand. Car, il y a une forte inquiétude de voir certaines collectivités développer cette autarcie alimentaire. Il est toujours utile de rappeler qu’il existe des actions dans la filière fruits et légumes depuis longtemps en faveur de la souveraineté alimentaire. Notre participation à l’évènement Made in Lille ou recevoir Amiens Métropole va dans ce sens ».

Reconquête de l'autonomie alimentaire

Exemple pratique d’un PAT en devenir, celui de Bras-Panon, commune au nord-est de l’île de La Réunion vise aussi bien à revivifier la production maraîchère qu’à lutter contre la précarité alimentaire. « Historiquement, nous avions une certaine autonomie alimentaire mais elle a été perdue avec l’évolution de la distribution, ce qui fait aujourd’hui que nous sommes dépendants des importations », a expliqué Richeville Miquel, coordinateur du PAT.

 

 

Une des actions menées est de développer le fruit de l’arbre à pain, endémique à La Réunion : « Un arbre peut produire jusqu’à 400 kg de fruits et il peut être utilisé comme féculent et comme base sucrée. Nous menons des actions de sensibilisation à la plantation, en veillant aussi à l’évolution du prix des plants », précise-t-il. Une évaluation des friches agricoles sur le territoire de la commune a indiqué environ 100 hectares disponibles. Un projet de site de transformation est actuellement en étude.

Par ailleurs, le PAT consacre une large part à la lutte contre la précarité alimentaire, un sujet délicat dans l’île. Deux sites privilégiés ont été retenus. Un premier jardin partagé a été mis en œuvre. Enfin, un diagnostic agricole devrait permettre d’envisager des circuits courts de distribution en s’inspirant par ailleurs de la foire agricole de Bras-Panon, renommée à La Réunion.

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