Aller au contenu principal

Les moyens de protection du melon s’allègent

Les nouvelles homologations sur melon montrent une polyvalence d’utilisation entre conventionnel et AB. Les produits retirés créent des trous dans la protection de la culture.

La récente rencontre technico-économique Melon organisée par l’Aprel et SudExpé a permis à Sara Ferrera, Chambre d’agriculture de Vaucluse-Aprel, de faire le bilan phytosanitaire de l’année 2020 et d’actualiser les moyens de protection dont disposent les professionnels du melon.

Utilisable en AB, classé biocontrôle

Le mildiou s’est montré très présent sur la campagne en se généralisant dès juin et jusqu’à la fin de la saison. « C’est une maladie récurrente depuis plusieurs années mais qu’il est possible de maîtriser correctement en réalisant des traitements différenciés », commente la spécialiste. Toutefois, la situation pourrait s’assombrir avec le non-renouvellement de l’autorisation d’utilisation du mancozèbe à l’échelle européenne. La matière active a un délai maximum d’usage jusqu’à octobre 2021 mais une prochaine décision de l’Anses pourrait revoir cette durée. La décision européenne a d’ores et déjà entraîné l’arrêt de fabrication du Dithane Neotec par Corteva.

Sur l’oïdium, Sonata à base de Bacillus pumilus souche QST 2808 a reçu une homologation pour lutter contre ce champignon en agissant par antagonisme. Le produit est utilisable en Agriculture biologique (AB), classé produit de biocontrôle et exempt de LMR (Limite maximale de résidus). Il est applicable six fois par an avec un jour de délai avant récolte. Contre Botrytis et Sclérotinia, Rhapsody bénéficie d’une extension d’usage. A base de Bacillus subtilis souche QST 713, ce produit agit par contact et par induction des défenses naturelles. Il est utilisable en AB, classé biocontrôle, exempt de LMR. « Cette extension d’usage permet d’employer Rhapsody contre le dépérissement et les maladies du sol avec une efficacité montrée sur Fusarium oxysporum », précise Sara Ferrera. En revanche, l’homologation de Topsin 70 WG à base de thiophanate-méthyl est entrée en vigueur 19 octobre 2020. Les Autorisations de mise sur le marché (AMM) de ce produit arriveront à échéance le 19 avril 2021.

Soumis à des retraits partiels

Dans la lutte contre les ravageurs, Oïkos à base d'azadirachtine A est une nouveauté uniquement sous abri. Le produit s’applique par irrigation localisée et par traitement des parties aériennes. « Il agit par contact et ingestion, systémique avec une action multisite. Il comporte la mention de danger H361d qui le classe dans les produits CMR », mentionne Sara Ferrera. Oïkos est également autorisé contre aleurodes et thrips. Nori pro, Stykal et Dahido sont des produits récents qui agissent par contact en immobilisant l’insecte. Leur action physique ne nécessite pas d’AMM. « Ils sont à utiliser contre les pucerons et les aleurodes lorsque le feuillage est ressuyé et que les conditions permettent un séchage rapide », commente la spécialiste. Magister, acaricide non soutenu lors du renouvellement de son homologation, a perdu son usage sur melon de plein champ. Son utilisation restreinte est autorisée sur melon et pastèque sous abri uniquement en application avec un automate. Altacor, insecticide contre les chenilles phytophages, est soumis à un retrait partiel. Il devient interdit en plein champ à partir du 21 février 2021 et reste utilisable uniquement sous abri. Enfin, le retrait de Leopard 120 à partir du 15 mars 2021 laisse la culture de melon sans anti-graminée spécifique pour assurer le désherbage des parcelles.

A lire aussi : Le biocontrôle pour mieux gérer la bactériose du melon

Les plus lus

<em class="placeholder">Verger agrivoltaïque expérimental en pêches et abricots de la Sefra.</em>
Drôme : après la liquidation de la station expérimentale en fruits, la Sefra, quelles suites pour l’expérimentation ?

La station expérimentale fruits Rhône-Alpes (Sefra) a stoppé son activité début juillet. Une nouvelle structure est en…

<em class="placeholder">Des branches d&#039;un noisetier, verger de noisettes. </em>
Noisette et acétamipride : le « choc » de la filière après la censure partielle de la loi Duplomb

Plus que jamais politisé et médiatisé, le débat estival sur l’acétamipride a laissé la filière noisette dans une profonde…

<em class="placeholder">Des kiwis verts dans un verger Zespri en France. </em>
Kiwi vert : une allégation santé autorisée par l’Union européenne

L’UE a solennellement reconnu, fin juillet, que le kiwi vert augmente « la fréquence des selles », grâce à un…

<em class="placeholder">Verger de pommes rouges sur un rang et verte sur l&#039;autre.</em>
Pommes et poires : quelles prévisions de récoltes 2025 en Europe ?

Prognosfruit, qui s’est déroulé début août à Angers, a dévoilé des prévisions 2025 de production de pommes et poires…

<em class="placeholder">Différents types d&#039;abris sont représentés sur Campus fruits rouges. </em>
Expérimentation dans l’Aisne : qu’est-ce que le Campus fruits rouges ?

Afin de développer la culture de petits fruits rouges en France et de pallier le manque de données sur cette production, l’…

Dorothée et Antton DIRATCHETTE, associés du Gaec Lekuberri, dans leurs serres de production de fraises.
« Nous remettons nos comptes courants d’associé à zéro à chaque assemblée générale »

Dorothée et Antton Diratchette, en Gaec, maraîchers à Mendionde (dans les Pyrénées-Atlantiques) sont extrêmement vigilants sur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes