Les bénéfices des couverts végétaux
En mai dernier dans le Lot-et-Garonne, techniciens fruits et légumes et agronomes spécialisés en agro-écologie ont échangé sur le thème des couverts végétaux et de l’agroforesterie. Deux producteurs ayant adopté ces pratiques ont ouvert les portes de leurs exploitations.
En mai dernier dans le Lot-et-Garonne, techniciens fruits et légumes et agronomes spécialisés en agro-écologie ont échangé sur le thème des couverts végétaux et de l’agroforesterie. Deux producteurs ayant adopté ces pratiques ont ouvert les portes de leurs exploitations.
Imiter la forêt : c’est le principe que suit Christian Baudas, maraîcher à Villefranche-du-Queyran (47), pour conduire ses six hectares de cultures sous abris, fraisiers hors-sol, poivrons, salades et melon. Il a introduit dans les serres de l’EARL des Bois de Bacque des couverts végétaux, et même des arbres, suivant la démarche de l’agroforesterie. A l’origine de cette réflexion, il y a le constat depuis une dizaine d’années d’une perte de fertilité du sol et d'une baisse des rendements au sein de son exploitation. A cela s’ajoute le retrait du marché de nombreuses substances actives. « Les politiques nous mettent dans le mur avant qu’il y ait des alternatives aux produits phytosanitaires. On doit trouver les solutions nous-mêmes », explique Christian Baudas. Pour trouver ces solutions, le producteur, accompagné de son fils depuis 2015, expérimente. Sous les 2,5 hectares de serres froides de Gariguette hors-sol, six variétés de raisin de table sont plantées depuis l’an dernier, et montent au-dessus des fraises. L’implantation de ces vignes vise à augmenter la biodiversité dans les serres en favorisant la présence d’auxiliaires. « Les lâchers d’Amblyseius contre le thrips coûtent 2 500 € par hectare, ce n’est pas une solution, estime Christian Baudas. Le but est que les auxiliaires restent dans la serre d’une année sur l’autre ».
Lire la suite dans le numéro 362 de Réussir Fruits & Légumes