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Consommation
[Salon de l’Agriculture 2022] Les Français veulent pouvoir acheter les fruits et légumes pas chers

Les Français aimeraient pouvoir consommer plus de fruits et légumes, selon une étude Ipsos pour Interfel. Les jeunes et les familles modestes sont les plus freinés. TVA, chèque fruits et légumes, cours de cuisine à l’école… Ils attendent des mesures de la part des pouvoirs publics en adéquation avec les propositions portées Interfel aux candidats à l’élection présidentielle de la République.

Consommation, pouvoir d'achat, éducation à l'école... Jérôme Fourquet, directeur Opinion de l'Ifop, et Laurent Grandin, président d'Interfel, en conférence de presse le 1er mars sur le stand d'Interfel au Salon de l'Agriculture.
© Julia Commandeur - FLD

Les Français veulent aller davantage vers un régime alimentaire plus végétal, note une étude Ifop pour Interfel* présentée par Jérôme Fourquet, directeur Opinion de l'Ifop le 1er mars sur le stand de l’interprofession au Salon de l’Agriculture.

* Enquête Ifop/Interfel “Les Français et leur consommation de fruits et légumes”, réalisée du 14 au 19 janvier sur 1 001 personnes.

Les femmes (58 %) sont plus convaincues que les hommes (44 %), et les jeunes de moins de 35 ans (60 %) plus que les autres (49 %). Les motivations à aller vers ce type de régime ? Une préoccupation santé et prévention des maladies pour 68 % des Français, et environnementale pour 64 %.

5 fruits et légumes par jour : du plaisir dans l’assiette mais difficile à réaliser

Les Français prennent du plaisir à consommer des fruits et des légumes (92 % dont 60 % “beaucoup de plaisir”) et ils considèrent important de consommer 5 fruits et légumes par jour (79 %). Mais ce point observe de fortes disparités sociologiques : 92 % pour les plus aisés, score qui tombe à 74 % pour les ménages les plus modestes. 

Jérôme Fourquet insiste : « 18 points d’écart, même si le score reste haut, c’est bien la preuve qu’il y a une attention à porter aux populations les plus défavorisées. Les Français (79 %) aimeraient dans l'idéal consommer plus de fruits et légumes, en particulier les jeunes (90% des moins de 35 ans) et les plus modestes (87% issus des catégories pauvres). D’ailleurs seuls 49 % des Français pensent que c’est simple d’atteindre le quota de 5 par jour. »

 

41% des Français disent ainsi ne pas avoir les moyens financiers de consommer autant de fruits et légumes frais qu'ils le souhaitent (60 % pour les catégories pauvres et 53% des catégories modestes).

Le prix, critère d’achat, mais émergence de nouvelles préoccupations

« Quatre Français sur dix qui estiment ne pas avoir les moyens de consommer autant de fruits et légumes qu’ils le souhaiteraient -et encore, l’enquête a eu lieu avant la crise en Ukraine !..., analyse Jérôme Fourquet. Mais si le prix reste le premier driver d’achat, il est suivi par la saisonnalité, l’origine France, le plaisir, le local… On voit émerger de nouvelles préoccupations avec le local et la souveraineté alimentaire, ce sont sûrement des éléments à intégrer dans le discours. Et lorsqu’on sait que 46 % font leurs courses en hyper-super, se pose réellement l’enjeu de la répartition de la valeur. »

Les Français veulent un chèque fruits et légumes et une baisse de la TVA

Les deux tiers des Français jugent que le gouvernement et les autorités publiques n'en font pas assez pour favoriser la consommation de fruits et légumes frais en France (65 %) et souhaitent que le prochain président de la République, quel qu'il soit, fasse de l'accès aux fruits et légumes une priorité de sa politique de l'alimentation (66 %).

Parmi les mesures attendues ou demandées par les Français : le renforcement du Made in France en points de vente (92 %), une baisse de la TVA sur les fruits et légumes (92 % dont 57 % très favorables !), des programmes de sensibilisation à l’école (90 %) ainsi que des cours de cuisine (84 %), un chèque fruits et légumes (72 %).

 

« On voit donc qu’il y a un large consensus sur les mesures phares portées par la filière », revendiquent Interfel et son président Laurent Grandin.

« Si rien n’est fait au prochain quinquennat, on ne s’en sortira pas »

Dans le cadre de l’élection présidentielle, l’interprofession porte ainsi 5 grands enjeux de la filière des fruits et légumes frais qu’elle adresse aux candidats. Le Salon de l’Agriculture a été un point de départ, même si la guerre en Ukraine a rebattu les priorités de visite et de déambulations des candidats et des élus.

« On est persuadés que si rien n’est fait dans le prochain quinquennat pour la filière Fruits et légumes frais à la hauteur de ce qui a été fait pour le Plan Protéines, on ne s’en sortira pas, revendique Laurent Grandin. Aujourd’hui, la moitié de ce qui est consommé en France seulement est produit en France, on est à la limite de la souveraineté alimentaire. L’enjeu du prochain quinquennat est de stabiliser au moins à 60 %. Sinon on pourra nourrir de moins en moins de personnes et les plus modestes en pâtiront. »

 

Un arrêt des surtranspositions à la française et de réelles aides sont les principales demandes, ainsi que de la communication et de la pédagogie pour pousser la consommation.

 

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