Le BRM en ordre de marche
Le brm tiendra son assemblée générale le 6 avril à Arles, conforté par les résultats des AG de sections. Toutes les sections ont obtenu le quorum (+ de 80 % de la VPC était présente ou représentée) et toutes les sections ont voté leurs cotisations avec un taux moyen d’approbation de 99,47 %. La section pêche elle-même s’est reconstituée après deux ans de déshérence. Elle sera composée de 16 OP : UDC, GIE Tain, Ille Fruits, Chanabel, Sud Délices, Pêche Sud, Fruitcoop, Terroirs du Sud, La Melba, Plateaux des Costières, Unanîmes, Estagel, GIE Les Coteaux, Top Soleil, Mas St Paul et La Courtoise. Certaines d’entre elles sont à l’origine de la création de l’association Ecopêches, dont les objectifs (veille économique, échanges d’informations, promotion/marketing) devraient inspirer un nouveau fonctionnement de la section.
“Cette cassure a été bénéfique, explique Jean-Louis Gallin Martel, directeur général du BRM, dans le sens où elle a mis en exergue la nécessité d’un nouveau fonctionnement de la section pêche. Un projet se met en place, basé sur un volet orientation de la production, la création d’une commission marketing/promotion, et une concertation commerciale qui pourrait être assurée par le BRM. Nous travaillons à finaliser ce projet, et dès lors que les principes de fonctionnement de la section seront définis, l’élection de son président pourra être organisée.” Plus globalement, il n’y a pas de grands changements aux présidences des sections : seulement deux nouveaux présidents et deux élections en attente. (cf. brèves ci-contre). D’où la conclusion de Jean-Louis Gallin Martel : “Le climat est apaisé. Les OP ont fait des choix très tranchés qui démontrent leur dynamisme et leur implication forte dans l’organisation économique.”
Négocier des contrats de prix/volumes
Preuve de cette implication, les organisations professionnelles Paca étaient à nouveau conviées la semaine dernière par la Préfecture de Région afin de faire de nouvelles propositions pour améliorer les relations commerciales avec la distribution. Seul Casino était présent à cette table ronde. Outre les mesures techniques, (calendriers de production, opérations de mise en avant), le BRM est arrivé avec une proposition destinée à permettre l’application du coefficient multiplicateur. “En effet, explique René Reynard, on nous rétorque depuis des années, que les contrats sur les volumes et les prix relèvent d’ententes illicites. Or la loi qui introduit le coefficient multiplicateur ne précise pas comment et par qui vont être gérés la contractualisation et les excédents de marché. Sans ces préambules, il est impossible d’appliquer le coefficient multiplicateur.”
Le projet du BRM est de faire reconnaître la capacité des comités à être les interfaces en cas de crises. “Interfel n’a pas été créé pour donner des orientations économiques, ajoute René Reynard. En revanche, nous proposons la création de commissions composées des producteurs et des entreprises de première mise en marché, reconnue dans chaque comité de bassin, pour mettre en place les dispositifs permettant l’application du coefficient multiplicateur.” L’idée du BRM serait de négocier les contrats prix et volumes, non pas au niveau des entreprises, mais globalement au niveau de plusieurs OP ou metteurs en marché. Christian Frémont, préfet de Région, a indiqué son intention de faire remonter cette initiative qui a déjà été présentée la semaine dernière à la DGCCRF à Paris. “Les politiques ont fait leur travail, conclut René Reynard. Maintenant, c’est aux professionnels d’affirmer leur volonté de se donner les moyens pour appliquer cette mesure.”