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« Le badigeon naturel à l’ancienne a montré une efficacité contre la cloque »

Témoignage de Claire Gorski, chargée d’expérimentation produits phytosanitaires à la Sefra (Drôme) .

Curatio est en dérogation contre la cloque du pêcher.
© A. Pelotier

« Le badigeon naturel à l’ancienne (BNA pro®) a eu une efficacité entre 70 % et 80 % dans la lutte contre la cloque du pêcher en agriculture. Depuis deux ans, nous testons le BNA pro® en comparaison avec du cuivre ou en alternance avec lui à diverses concentrations, sur la variété Cristal assez sensible à la cloque. En 2017, nous avons pu constater que l’efficacité du BNA était identique, appliqué à 100 l/ha ou à 200 l/ha quatre fois de mi-février à mi-mars. Mais après deux applications, même à 100 l/ha, nous avons constaté de la phytotoxicité. L’année 2018 a donc été consacrée à mieux définir la dose optimale d’utilisation : celle qui ne provoque pas de phytotoxicité sans perte d’efficacité.

La contamination a été très forte l’année passée avec 60 % de feuilles cloquées. Les trois modalités testées : deux applications de BNA mi-février et le 10 mars à 100 l/ha, cinq applications de BNA à 50 l/ha de mi-février à mi-avril et l’alternance de cuivre à 0,83 kh/ha avec du BNA à 50 l/ha, ont été aussi efficaces que la modalité témoin traitée au cuivre. La période d’application a débuté au débourrement, lors de l’allongement du bourgeon et s’est arrêtée en fin de floraison. Aucune phytotoxicité n’a été observée. Pour l’éviter, il faut donc ne pas dépasser 200 à 250 l/ha/an de BNA. Les deux applications de BNA à 100 l/ha ont eu la même efficacité que les cinq à 50 l/ha : c’est une bonne alternative quand il est difficile de revenir appliquer du fait de périodes pluvieuses prolongées.

De plus, la bonne persistance du produit, peu lessivable, permet de protéger durablement le verger. Nous avons aussi vérifié l’innocuité de ce produit sur la floribondité. En 2018, elle n’a pas été influencée par les applications de BNA appliquée cette année-là, ni par celles de l’année précédente même à 200 l/ha. Même constat pour le taux de nouaison. Cette année, trois stratégies seront à l’essai. Nous testerons une baisse de la dose de BNA à 30 l/ha, un début de campagne avec du BNA 100 l puis du cuivre, et un début de campagne au cuivre puis du BNA dès l’apparition de signes de phytotoxicité dus au cuivre. »

Rédaction Réussir

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