Aller au contenu principal

L’asperge, peu connue des jeunes adultes

L’asperge pâtit d’un déficit d’image auprès de la jeune génération, révèle une étude du CTIFL. Mais cette image « vieillotte » pourrait constituer un atout pour des jeunes en quête d’authentique.

Une étude du CTIFL auprès des jeunes adultes montre que leur consommation d'asperges rencontre des freins qu'il est possible de lever.
© Fotolia

L’enquête réalisée par le CTIFL auprès de la génération des 25-35 ans, en France, pourrait inquiéter les professionnels. Mais elle laisse aussi entrevoir des opportunités de marché qu’il convient d’actionner avec les codes des jeunes adultes. Presque un tiers de la population étudiée ne consomme pas d’asperges. Pour certains, ils ne l’aiment pas… Et d’autres ne pensent pas à la placer dans leur panier. Et les écarts de prix, mal compris, apportent une confusion pour cette génération. Cela représente un frein à l’achat.

Des consommateurs adeptes du made in France

« Il s’agit de casser l’image d’un légume solitaire, sophistiqué, à la préparation quasi-exclusive à la vapeur, et en entrée servi le week-end lors de repas de famille », relève l’étude du CTIFL. Provoquer l’achat d’asperge peut passer par internet (les sites, blogs ou réseaux sociaux) pour toucher cette génération hyperconnectée. Les jeunes fréquentent régulièrement les sites de recettes de cuisine pour trouver l’inspiration et la technique (pas uniquement pour l’asperge !). Leur démarche qui pourrait répondre à un défaut de connaissance autour de la consommation d’asperge et des diverses préparations possibles. La tendance de l’achat de fruits et légumes produits en France semble s’ancrer dans les habitudes des Français. Et la jeune génération ne fait pas exception, même s’il subsiste des écarts entre les intentions et la réalité. Les 25-35 ans sont soucieux des conditions sociales des travailleurs agricoles et d’une production réduisant les pesticides (les qualités nutritionnelles étant reconnues, la préoccupation santé s’est déplacée sur la présence ou l’absence de pesticides pour la production). Bien sûr, le prix des produits agricoles vient pondérer ces volontés. Ainsi, les prix affichés par les produits labellisés Bio sont un repoussoir. En plus de vouloir privilégier le « made in France », et plus encore le local (régional), les jeunes adultes sont intéressés par l’image « terroir » et « tradition » de l’asperge. Les légumes « anciens » ont la cote en France, les jeunes veulent donc les redécouvrir. Voilà un angle d’attaque de reconquête de ces consommateurs. Mettre en avant les différentes variétés, couleurs… de l’asperge permettrait de la valoriser et de susciter des envies de cuisiner ! Autre piste, celle des restaurateurs. L’asperge est quasiment absente des cartes. Pourtant, un plat qui a plu aux clients peut donner l’envie de le reproduire chez soi, de façon plus ou moins adaptée. Réinvestir le champ des tables professionnelles est aussi un axe de valorisation du produit et de conquête des foyers.

Nouvelles pistes de conditionnement

Il faut voir ce qu’on achète, tel pourrait être le leitmotiv des jeunes adultes. La question de la confiance dans le produit passe par le visuel. Des asperges présentées dans un emballage plastique suscitent la méfiance de ces adulescents. Il faut au minimum que cet emballage laisse voir le produit. Le conditionnement en vrac est une autre piste explorée dans cette étude. Si l’asperge reste un légume cher, les ménages de petite taille et/ou à faible revenu voudraient choisir la quantité d’asperges à acheter pour compenser son prix.

Source : Info CTIFL n°339, mars 2018

Rédaction Réussir

Les plus lus

<em class="placeholder">Un bus déposant des saisonniers agricoles dans un verger de pommiers, en région Nouvelle-Aquitaine. </em>
La Pomme du Limousin développe des dispositifs pour recruter des cueilleurs locaux en Haute-Vienne et Corrèze
Avec ses « Points pommes », ses tournées quotidiennes de bus ou encore l’aide d’Action logement, la Pomme du Limousin s…
<em class="placeholder">Différents types d&#039;abris sont représentés sur Campus fruits rouges. </em>
Expérimentation dans l’Aisne : qu’est-ce que le Campus fruits rouges ?

Afin de développer la culture de petits fruits rouges en France et de pallier le manque de données sur cette production, l’…

<em class="placeholder">Tests sur pommier au CTIFL</em>
Tavelure de la pomme : le biocontrôle n'est pas encore assez efficace 
Des alternatives à la référence cuivre-soufre sont testées en station pour lutter contre la tavelure du pommier. Pour l'instant,…
<em class="placeholder">Un verger de pommiers avec certains pommiers recouverts d&#039;argile, pour les protéger des pucerons. </em>
Pomme : trois stratégies de lutte automnale contre le puceron cendré

Il est possible de s’attaquer au puceron cendré dès l’automne, par défoliation précoce ou barrières physiques, deux méthodes…

<em class="placeholder">Des melons charentais jaunes, entiers, posés dans un champ. </em>
Melon : « Il faut relever les prix d’achat pour couvrir les frais de production »

Joël Boyer, dirigeant de l’entreprise Boyer (marque Philibon notamment) appelle au soutien de l’aval, alors que la filière du…

<em class="placeholder">Gros plan sur un pommier de pommes Fuji.</em>
Tavelure de la pomme : le captane, un fongicide dans le « flou »

Le lancement de la campagne pommes 2025-2026 par l’ANPP, le 28 août à Paris, a été l’occasion de revenir sur les enjeux…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes