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L’arboriculture bio prépare l’avenir

La filière fruits bio se montre en bonne santé, grâce notamment à une consommation au rendez-vous, comme l’a confirmé la rencontre technique organisée par le Ctifl et l’Itab. La recherche et l’expérimentation s’activent pour améliorer la compétitivité de la production.

UNE CENTAINE DE PERSONNES S’EST DÉPLACÉE en Dordogne pour évoquer l’avenir de la filière fruits bio.

« La croissance à deux chiffres de l’agriculture biologique est une formidable opportunité pour la filière arboricole bio », déclare Ludovic Guinard, directeur du Ctifl, lors de la rencontre technique Ctifl/Itab sur les fruits en agriculture biologique. Plus de cent personnes ont assisté aux présentations sur la consommation de fruits bio, la fertilité et les bio-agresseurs en vergers bio, début mars au centre Ctifl de Lanxade (24). Tous les indicateurs de la consommation sont au vert. Les Français ont consommé 300 000 tonnes de fruits et légumes frais bio en 2016. « Mais il est nécessaire de connaître la typologie de ces consommateurs, insiste Dragana Miladinovic, Interfel. La réalité est plus complexe que “consommateurs de bio vs non consommateurs de bio” ». Le projet BioNutrinet caractérise depuis 2014 la consommation d’aliments bio en France, en décrivant les consommateurs et leurs régimes alimentaires. Six catégories de consommateurs sont identifiées, du « mangeur de conventionnel standard » au « mangeur de bio green », en passant par l’« hédoniste mangeur de bio modéré ».

Le campagnol, pression croissante dans le Sud-est

Côté technique, les thématiques abordées ont porté sur la fertilité des sols notamment, avec par exemple l’enherbement du rang comme alternative au travail du sol. « L’enherbement du rang n’est pas toujours la solution la plus adaptée, il peut engendrer des problèmes de campagnols mais c’est une technique intéressante », analyse Claude-Eric Parveaud, Grab. D’après des essais du Grab, le trèfle blanc permet ainsi de limiter les intrants azotés sans diminuer la quantité d’azote disponible, ni les rendements. Concernant les ravageurs, le campagnol provençal constitue une pression croissante sur les cultures du Sud-est. Il a fait l’objet d’une enquête en 2016 auprès de 34 arboriculteurs du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône, du Gard et de l’Hérault. Il en ressort que le campagnol provençal est présent pratiquement partout, même si la proportion de vergers présentant des dégâts est assez faible. Des dégâts par affaiblissement peuvent aussi exister mais sont très difficiles à identifier. Le pommier est l’espèce la plus affectée, surtout les jeunes vergers. D’autres ravageurs font l’objet d’expérimentations, comme le carpocapse et la mouche du brou sur noyer. Le projet Licorne, débuté en janvier 2017, est porté par la société M2i Life Sciences et sous-traité par le Ctifl, l’Université de Gembloux et la Senura. Il vise à élaborer des solutions de lutte intégrée contre ces deux ravageurs pour les filières noix et châtaigne. Des phéromones encapsulées dans des billes biodégradables seront déposées en haut des arbres à l’aide d’un lanceur de type Paintball. Les acteurs du projet devront mettre au point des formulations innovantes pour permettre l’encapsulation et la diffusion simultanée des deux phéromones avec des coûts limités.

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