OAD
L’arbo cherche à affiner ses apports en azote
« N-Pérennes est une adaptation de l’outil de gestion de la fertilisation azotée en grande culture : Azofert® », explique Jean-Yves Cahurel, de l’Institut français de la vigne et du vin. L’objectif de cet outil d’aide à la décision, encore à l’état de prototype, est de permettre d’avoir une approche dynamique des flux en azote dans des cultures pérennes. Il est basé sur la méthode des bilans, c’est-à-dire la détermination des besoins de fertilisation selon les besoins de la plante et la fourniture du sol. En plus du rendement attendu, il prend en compte la nature des sols, la profondeur d’enracinement, la restitution au sol par les bois de taille et les feuilles, la distance de plantation, le type et la surface d’enherbement ainsi que les apports de produits organiques. « Dans des sols profonds, il est prévu de faire un reliquat azoté avant floraison », note Jean-Yves Cahurel. Ces informations sont croisées avec des données climatiques pour connaitre les apports par la pluie et calculer les vitesses de minéralisation. A la sortie du logiciel, un apport en engrais minéral est conseillé. « Nous avons commencé à valider N-Pérennes sur pommier mais nous manquons encore de répétitions, témoigne le spécialiste vigne. Nous avons aussi travaillé sur pêcher sans valider le modèle ». L’objectif du projet dans les années à venir est de finaliser le modèle pour ces deux espèces. Les autres espèces fruitières viendront peut être par la suite.