Aulx
L’ail en phase de structuration
L’Aniail planche sur l’amélioration de la structuration de sa filière. Avec ou sans SIPMM ?
L’Aniail planche sur l’amélioration de la structuration de sa filière. Avec ou sans SIPMM ?
L’assemblée générale de l’Aniail, Association nationale interprofessionnelle de l’ail, a permis de dresser un bilan positif pour la campagne 2016 qui a vu la production française d’ail dépasser les 21 200 t (contre 17 300 t en 2015). De plus, un marché national et européen dégagé et une moindre pression commerciale de l’ail espagnol ont permis aux cours de s’établir de manière régulière sur toute la campagne à 3,26 €/kg (cotation moyenne ail blanc 60-80 en sac de 5 kg). Cette excellente campagne pour l’ail blanc et violet est toutefois à nuancer pour l’ail rose du Tarn et pour les productions en AB à cause de problèmes sanitaires (fusariose, rouille). Alors que l’on s’attend à une progression des surfaces en Espagne (20 000 ha d’ail contre 2 800 ha en France), et en Chine qui concentre 90 % de la production mondiale, l’Aniail s’inquiète de la révision des contingents tarifaires d’importations des pays tiers (essentiellement de Chine et d’Argentine). En effet, l’ail est avec le champignon le seul légume à disposer de cette réglementation européenne en cours d’évolution. « La simplification des procédures pour les opérateurs, la mise en place de nouveaux systèmes de gestion de certificats et les transferts de quantités en période contingentaire sont des points suivis au niveau européen dans le cadre du groupe de contact ail, regroupant l’Italie, l’Espagne et la France », mentionne Christiane Pieters, présidente de l’association.
Au niveau national, une étude technico-économique réalisée par le CTIFL en 2016 (2) a amené les professionnels à réfléchir sur le renforcement de l’organisation de la filière ail. Celle-ci a pour objectif d’acquérir plus de moyens pour financer des actions de communication et d’expérimentation et de proposer une organisation qui rassemble, afin de constituer un lieu de concertation favorable à la régulation du marché et représentatif de la filière. Reste à déterminer la forme de la structure. « Nous sommes au milieu du gué. Nous engageons maintenant des travaux pour une meilleure structuration de notre filière avec trois interrogations », précise Christiane Pieters. Doit-il s’agir d’une structure amont sous forme d’une SIPMM qui permettrait la mise en place d’une CVO ? Doit-elle se substituer à l’Aniail ou exister en parallèle ? Son périmètre est-il spécifique à l’ail ou élargi à l’oignon-échalote ? Des questions qui devront trouver des réponses.
L’Aniail s’inquiète de la révision des contingents tarifaires d’importations d’ail, notamment celui venu de Chine.