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La vente directe dynamise

En Alsace, la famille Haenni a fidélisé une belle clientèle de particuliers grâce à la fraîcheur et à la qualité gustative de ses asperges.

CHRISTOPHE HAENNI : « Les clients recherchent une asperge tendre à la tête bien fermée. »
© C. REIBEL

L’EARL Haenni a planté ses 50 premiers ares d’asperge en 1983. Depuis, sa surface a régulièrement grignoté sur le maïs grain et le blé. D’abord par petits pas, et à grands bonds ces dernières années. En 2017, elle atteint 20 ha en production, cinq de plus qu’en 2016. A Raedersheim, dans le Haut-Rhin, Christophe Haenni les implante dans des sols lourds limono-argileux, partiellement drainés, qu’il butte avant de passer une fraise qui accélère le ressuyage de huit à dix jours au printemps. Le paillage par bâches noires et blanches vise une saison de sept à huit semaines démarrant début avril. Cette année, il passe à la double bâche sur quatre hectares d’asperges en deuxième année dans l’espoir de gagner une bonne semaine de précocité. Car le principal souci de Christophe, Corinne et Valentin Haenni est de répondre à la demande. Ils écoulent l’ensemble de leur production en vente directe, soit selon les années de 3 à 6 t/ha d’asperge. « Notre magasin à la ferme vend 80 % du volume. Le reste se partage entre un point de vente démontable installé au bord d’une route passante, un revendeur dans les Vosges et une grande surface. Cette dernière représente moins d’une tonne par an », détaille Christophe Haenni. Les clients appellent dès mars pour connaître la date d’ouverture de la saison et n’hésitent pas à patienter parfois quarante minutes aux caisses pour acheter leurs asperges et des produits de revente comme des légumes ou des produits carnés. Comment expliquer cet engouement ? Les premiers clients ont été informés par des campagnes à la radio et auprès d’associations. Cinq éditions d’une fête de l’asperge qui a réuni jusqu’à 600 personnes a formé un noyau de fidèles. Le bouche-à-oreille et une ouverture sept jours sur sept en saison ont fait le reste.

Un prix fixe sur la saison : 6 à 9 euros/kg

Aujourd’hui, Christophe Haenni se contente de quelques annonces dans la presse franc-comtoise et de la communication collective de l’Association de la promotion de l’asperge d’Alsace. Il explique le succès de sa production par sa qualité gustative et sa fraîcheur. Depuis 2010, il cultive 20 % de Rapsodie, un peu plus tardive, et 80 % de Cumulus, car elle possède une tête bien fermée et fournit un calibre plus homogène qu’Andreas à qui elle a succédé. Depuis le libre-service où il se sert, le public assiste au conditionnement des asperges. Il peut les acheter épluchées. Cette offre concerne 30 % des volumes et profite d’une hausse de la demande. « Chaque année, je vois de nouvelles têtes », sourit Christophe. Le prix fixe sur la saison, de 6 à 9 euros/kg selon la catégorie, ne décourage personne. Comme sa production augmente, la famille Haenni ouvre cette année un deuxième point de vente temporaire sur Belfort.

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