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PRUNEAU
La production mondiale de pruneau se stabilise

Les quatre grands pays producteurs de pruneaux voient leurs surfaces se stabiliser après quatre années de surproduction.

« LE VERGER FRANÇAIS DEVRAIT RETROUVER SA SUPERFICIE DE 14 000 HA d’ici à 2021 », prédit Christian Amblard, ancien directeur économique.
© BIP

« Après la crise de surproduction, le verger mondial est rééquilibré, annonce Christian Amblard, ancien directeur économique de la filière prune, lors de la journée du pruneau en janvier dernier. Les surfaces en production dans les quatre grands pays producteurs ne devraient pas évoluer dans les dix prochaines années ». La Californie reste le premier état producteur. La production est concentrée au nord de Sacramento et au sud de San Francisco dans une vallée fertile mais sèche. L’eau d’irrigation est acheminée par des canaux depuis les montagnes avoisinantes. Mais depuis le début du siècle ses surfaces ont chuté. « Le verger est stabilisé autour de 20 000 ha depuis trois ans, détaille le spécialiste du pruneau. Sa production a été de 90 000 t en 2015. Mais elle a été divisée par deux en 2016 ». Les pruniers ont été remplacés par des fruitiers à coque, amandiers, noyers ou pistachiers. « Ces cultures demandent moins d’heures de travail et coûtent moins cher à produire », selon Donn Zea, du bureau californien du pruneau. Avec ses 80 000 t produites en 2015, le Chili occupe la deuxième place. « Jusqu’en 2007 les plantations ont été très importantes », note Christian Amblard. Conséquence : les 12 000 ha en production ont entre 7 et 15 ans. « Mais la dynamique de plantation s’est arrêtée en 2009 avec la chute brutale des prix ». En 2014 et 2015, les plus vieux vergers ont commencé à être arrachés, ce qui a fait chuter légèrement les surfaces. Sa production répartie chez 450 producteurs devrait donc se stabiliser autour des tonnages des deux dernières années. Les faibles coûts de production sont l’atout principal de ce pays. « 90 % du séchage se fait au sol », fait remarquer l’économiste.

Une récolte moyenne française proche de 40 000 t

L’Argentine arrive à maintenir sa position parmi les quatre premiers pays producteurs malgré ses conditions de productions difficiles. « Sa production est très aléatoire mais elle stocke des fruits pour compenser les pertes des mauvaises années », analyse Christian Amblard. Pour éviter les pertes par la grêle, certains des vergers argentins ont été couverts. Les frais de séchage restent faibles avec un séchage au soleil sur claie ou canisse. Les 17 000 ha de vergers de pruniers appartiennent à plus de 3 500 producteurs de la région de Mendoza et de San Rafaël. Avec la France, elle est le pays ayant le plus de jeunes arbres. Après une perte de 2 500 ha en trois ans, la filière française du pruneau qui compte près de 1 100 producteurs, connait une nouvelle dynamique de plantation. « Le verger français devrait retrouver sa superficie de 14 000 ha d’ici à 2021 », prédit le spécialiste. Si la récolte 2016 a été exceptionnelle avec 70 000 t, la récolte moyenne attendue dans les prochaines années serait plus proche des 40 000 t. « Les crises de surproduction surviennent lorsque la production mondiale dépasse les 320 000 t sans baisse les années suivantes, conclut Christian Amblard. Avec les surfaces actuelles on peut s’attendre à une période de stabilité ».

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