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Changement climatique : la moitié des vergers français seront en danger d'ici 2030

AXA Climate et la Fédération nationale des producteurs de fruits dévoilent les résultats de leur étude sur l'impact du changement climatique sur la production de fruits : au moins 45 % des zones de productions pourraient être à risque d’ici 2030.

Sans irrigation, les productions de fruits et légumes sont perturbées par les fortes chaleurs.
Sans irrigation, les productions de fruits et légumes sont perturbées par les fortes chaleurs.
© RFL

Le nombre des vagues de chaleur pourrait être multiplié par quatre et les sècheresses seront deux fois plus fréquentes d’ici 2030. C’est dans ce contexte que la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF) a mandaté AXA Climate (entité fondée au sein du groupe d'assurance AXA) pour évaluer les impacts du changement climatique sur 16 cultures fruitières en France (pommes, poires, pêches, nectarines, abricots, cerises, prunes, noix, noisettes, amandes, framboises, myrtilles, cassis, groseilles, kiwis et raisins de table), dans 25 départements représentant ainsi 76 % des surfaces de production. « Le moindre changement climatique a un impact direct sur le rendement des cultures fruitières et donc sur le modèle économique de notre filière », rappelle Françoise Roch, présidente de la FNPF. « Il est donc stratégique pour nous de mesurer les risques et d’anticiper les dispositifs d’adaptation à mettre en place. »

60 % de risque pour les abricots

La température moyenne devrait ainsi augmenter d’1,2°C d’ici 2030 dans les 25 départements étudiés, tandis que les températures maximales estivales dépasseront les extrêmes historiques de 1,7°C en moyenne. « Cette évolution aura des conséquences importantes sur le cycle de croissance des fruits qui souffriront de stress thermique chronique, voire de grillure », précise le rapport. Le risque de gelées printanières perdurera avec des températures minimales en mars augmentant moins vite (+0,4°C) que les températures moyennes. Ainsi 86 % des départements étudiés subiront toujours des températures négatives en mars et 17 % en avril.

Le rayonnement solaire augmentera de 4,2 %, ce qui pourrait induire des risques de coups de soleil pour les cultures tardives. Par ailleurs, le rayonnement a des conséquences directes sur la photosynthèse et la qualité de la production de biomasse. Le bilan hydrique cumulé annuel diminuera de 38 % en moyenne, avec de fortes disparités géographiques (-47% dans le Tarn). « En 2030, 45 % des zones de productions étudiées seront considérées comme à risque extrême ou élevé, principalement à cause des vagues de chaleur et du gel (contre 22 % aujourd'hui) », révèle AXA Climate. Ce risque sera très variable d'un fruit à l'autre et d’un département à l’autre : il pourra atteindre 60 % pour les abricots, mais s'établira à 25 % pour la pomme.

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