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La DGAL veut convaincre tous les maillons de la filière en faveur d’Ecophyto 2018
Au Sival, Végépolys avait organisé un débat sur le programme Ecophyto 2018. Le ministère serait pour la mise en place de cahiers des charges de commercialisation spécifiques.
Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, Ecophyto 2018 « consiste à réduire de 50 %, si possible, l’usage des pesticides au niveau national dans un délai de dix ans. Il vise notamment à diminuer la dépendance des exploitations agricoles aux produits phytos, tout en maintenant un niveau élevé de production agricole, en quantité et en qualité. » Lors d’un débat au Sival organisé par Végépolys, Emmanuelle Soubeyran, chef de projet Ecophyto 2018 et chef de service de la prévention des risques sanitaires en production primaire à la DGAL, qui a détaillé toutes les actions entreprises depuis septembre 2008, a précisé qu’en juillet-août 2011 une communication serait effectuée auprès du grand public et de la profession agricole. « Si au départ la profession agricole était réticente à ce projet, nous sentons aujourd’hui une véritable adhésion des producteurs vers cette démarche. Nous devons donc convaincre aussi les filières et la distribution en lien avec le consommateur de l’intérêt d’Ecophyto 2018. Les cahiers des charges de commercialisation peuvent être un des leviers importants de la réussite de ce projet. » Les Bulletins de Santé des Végétaux (BSV), qui permettent aux agriculteurs d’être informés des épidémies locales, sont la première action palpable qui résulte du programme Ecophyto 2018 : 3 000 observations ont été réalisées sur 8 000 parcelles et 2 000 bulletins ont été diffusés. Une quarantaine de lycées agricoles s’est engagée à diminuer les phytos sur leurs exploitations pédagogiques. Les premiers Certiphytos, ces certificats autorisant à manipuler des phytos, ont démarré en septembre 2009 : 350 centres de formation ont été agréés depuis et 45 000 stagiaires ont été formés. Entre 600 000 et 700 000 personnes devront être initiées d’ici 2014. L’organisation nationale puis régionale de ce programme se met progressivement en place avec des comités d’orientation et de suivi des expérimentations. Concrètement, un réseau de quatre-vingt-deux fermes-pilotes va démarrer. Les exploitations maraîchères et arboricoles devraient être mieux représentées grâce à un second appel à projet dont les résultats ont été diffusés le 19 janvier.