Selon une étude, l'analyse du cycle de vie ne suffit pas à comparer agriculture biologique et conventionnelle
Trois chercheurs français, danois et suédois, viennent de publier une analyse critique de l'utilisation de l'Analyse du cycle de vie (ACV) pour évaluer les impacts environnementaux de l'agriculture biologique. « Des études utilisant cette méthode montrent parfois que l'agriculture biologique est pire vis-à-vis du climat par comparaison à l’agriculture conventionnelle car l’agriculture biologique produit des rendements plus faibles et utilise donc plus de terres pour compenser cela », indique le communiqué de presse de l'Inrae qui présente l'étude. Or, selon celle-ci, la mise en œuvre de l’ACV est trop simpliste et passe à côté d’avantages majeurs de l’agriculture biologique, parmi lesquels la biodiversité et son importance pour la santé et la résilience des écosystèmes, ainsi que la qualité des sols.
« La méthodologie et les pratiques actuelles d’ACV ne sont tout simplement pas suffisantes pour évaluer les systèmes agroécologiques tels que l’agriculture biologique, souligne le communiqué de l'Inrae. Il faut donc améliorer l’ACV et l'intégrer à d'autres méthodes d'évaluation environnementale pour obtenir une image plus équilibrée et éclairer aux mieux les décisions politiques. »