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Kiwi : à quoi s’attendre pour cette campagne 2023-2024 ?

Le BIK annonce un volume de récolte française de kiwis identique à la campagne précédente mais en recul en Europe. Le Bureau interprofessionnel du Kiwi poursuit ses travaux de recherche-expérimentation, reflet des enjeux du secteur dans tous les pays producteurs.

Pour cette saison 2023-2024, la récolte de kiwi français devrait être sensiblement identique en volume à l’année précédente malgré de meilleurs calibres attendus, a annoncé le Bureau Interprofessionnel du Kiwi dans son communiqué du 19 septembre. Les dates de la récolte ne sont pas connues à ce jour. « La saison commerciale devrait être plus classique que la précédente », estime le BIK.

Les intempéries du mois de juin sont en cause de ces faibles volumes, avec notamment des épisodes de grêle (jusqu’à 100 % de dégâts) et des tempêtes qui ont arrachés certains vergers du Sud-Ouest. « Ces catastrophes naturelles ont amputé jusqu’à la totalité de la récolte de certains producteurs », déplore le BIK.

La saison 2022-2023 de kiwis français a été mitigée avec une récolte historiquement basse et hétérogène en calibre, en raison de la canicule de l’été 2022 et la sécheresse qui ont ralenti le grossissement des fruits. La récolte a été un peu plus tardive que d’habitude et la saison commerciale s’est allongée jusqu’en juin. Les coûts de revient du kiwi ont, eux, été historiquement hauts, en raison notamment de la crise énergétique. Le BIK rapporte néanmoins un « prix expédition identique à 2021-2022 (-4 % sur le calibre 30 origine Sud-Ouest, source RNM), au contraire du prix de vente au consommateur en grande surface qui lui s’est envolé (+12%, source CTIFL), pénalisant la fluidité des ventes ».

 

L’Italie et la Grèce en forte baisse

Côté UE, selon les échanges lors de la réunion annuelle de l’International Kiwifruit Organisation début septembre, la production européenne 2023 de kiwis sera en recul de -4 %, toutes variétés confondues. C’est la variété Hayward qui baisse, de -6 %, alors que les variétés à chair jaune sont en constante progression. La baisse des volumes européens s’explique par le recul de l’Italie et de la Grèce, principaux pays producteurs, touchés par des événements climatiques extrêmes, à l’instar de la France.

 

Recherche-expérimentation : le BIK poursuit ses travaux

En outre, les discussions ont mis en évidence que les tous les pays producteurs font face, à des degrés variables, aux mêmes défis : changement climatique, problèmes sanitaires, accès à l’eau, inflation des charges (énergie, consommables, logistique…), main d’œuvre.

Le BIK poursuit donc les travaux de recherche-expérimentation déjà engagés. Parmi les thèmes de recherche :

1- Les dépérissements des vergers de kiwis

Une thèse est en cours au BIK pour définir précisément les causes de ce fléau et des travaux visent à trouver des solutions agronomiques pour y remédier et à mettre en place un observatoire des dépérissements via surveillance satellite.

2- La lutte contre la punaise diabolique Halyomorpha halys

La mise en place de réseau de suivi et la caractérisation des dégâts des punaises diaboliques sur kiwi, le BIK recherche des solutions alternatives pour limiter son expansion et pour l’éloigner des vergers, dans le cadre du projet POLCKA.

3- La lutte contre la francisation

Le BIK œuvre à la création d’une base de données “Origine France” en vue de caractériser l’origine France des kiwis par des analyses. Ce sera la 3e année de prélèvements et d’analyses en vue de construire cette base de données.

4- La culture sous ombrière photovoltaïque

Aucun donnée n’est disponible quant à la culture du kiwi sous ombrière photovoltaïque. Un premier projet de 3 ans débutera en 2024 en vue d’étudier la réponse du kiwi et la faisabilité de la culture de kiwi dans ce cadre.

 

L’exotisme, la communication 2023-2024

Pour cette campagne, le BIK va axer le programme de communication du kiwi français sur le thème de l’exotisme à la française. « Car le kiwi est bel et bien LE fruit exotique produit dans l’hexagone ! », revendique le Bureau interprofessionnel du Kiwi.

Sur ce thème, des publications animeront les réseaux sociaux (Instagram, LinkedIn, Facebook) tout au long de la saison avec des conseils consommation, des partenariats influenceurs, des recettes originales aux saveurs exotiques, etc.

Lors de la campagne précédente, la communication du “kiwi des producteurs français” a été active sur les réseaux sociaux et des partenariats culinaires ont été mis en place. Surtout, un événement majeur a vu le jour : la Kiwik.

 

Le kiwi français c’est :

  • 1 500 producteurs sur 3 930 ha ;

  • 75 % des kiwis français sont produits dans le Sud-Ouest ;

  • 6e espèce fruitière produite en France

  • Une consommation de 4,5 kg par ménage et par an ;

  • 8e fruit préféré des Français.

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