Jus de citron
“Le blues d’un ministre viré”. Nous sommes au milieu de l’été. Le Parisien consacre un article à l’un des 17 ministres qui ont perdu leur portefeuille dans le remaniement ministériel. Exit donc Nicolas Forissier, ex-secrétaire d’Etat aux IAA. Dans ce papier, Nicolas avoue sa “déprime”, dénonce ceux qui l’ont lâché. “Pour beaucoup, hors du gouvernement, vous n’existez plus”. Quand il vient à Paris, il est hébergé par un ami. Bref, c’est pas le Pérou. Mais “je reviendrai” conclut-il. Et c’est chose faite. Mercredi dernier, à la veille de la fin du versement de ses indemnités de ministre, Nicolas Forissier est nommé délégué interministériel aux… IAA. Une sorte de Canada dry de secrétaire d’Etat : c’est à peu près le même boulot, mais c’est pas le même statut. Dans un communiqué, Dominique Bussereau, qui a signé son décret de nomination, se “félicite” de cette bonne surprise. Nicolas aura-t-il un bureau ? Une secrétaire ? Un téléphone portable ? Un chauffeur ? Le droit d’inviter à déjeuner où à dîner ? Qu’importe. Il est prêt à travailler dans les conditions les plus spartiates. Car il l’avait dit : quand il reviendra, il sera “plus endurci”.