Jus de citron
L’Ania (Association nationale des industries agroalimentaires) vient de nommer un “directeur Public Affair”. Outre le fait pour une association nationale d’utiliser un anglicisme, en contradiction avec la loi Toubon, cette nomination a interpellé notre rédaction. Un directeur Public Affair, quésaco ? Car c’est bien là le problème, quand on emploie des expressions étrangères, elles peuvent avoir plusieurs sens. Ainsi Sciences-Po Paris propose un MPA, c’est-à-dire un “Master in Public Affairs” qui est “un programme innovant conçu pour former des diplômés à même de jouer le rôle de dirigeants et décideurs dans les secteurs public et privé”. ça pourrait coller. Mais nos fins limiers on découvert que “Public Affair” renvoit également à des cabinets de lobbying et d’Intelligence Economique. ça pourrait aussi marcher. A moins que ce ne soit simplement la traduction un rien snobinarde de “relations publiques” ? “Public Affair”, c’est également le titre de la version anglaise d’un roman de Max Gallo sur le premier septennat de François Mitterrand. Mais là, nous pensons pouvoir écarter cette dernière hypothèse.