Jus de citron
Pascal Lamy, le (toujours ?) socialiste français directeur de l’OMC, est un pince-sans-rire et un poète. Pendant les six jours de négociations à Hong Kong, il a réussi à tenir un carnet de bord qu’il a généreusement mis en ligne. Extraits. “Pour la seule nuit d’hier, nous avons consommé ici au bureau 320 tasses de café !!! Pas mal pour les exportations des pays en développement. Les prix sont bas mais le volume augmente…” “Il fait nuit quand je me réveille et il fait jour quand je vais me coucher”, explique le négociateur en chef. Quand il va se coucher au petit matin, Lamy se “sent comme une taupe qui sort de son trou.” “Je vais à l’hôtel me reposer, ajoute-t-il. Il ne faut pas que j’oublie de recharger mon téléphone”. Passionnant. On a aussi parfois droit à des commentaires météo : “Le soleil est revenu sur Hong Kong ce matin”. Mais sa grande préoccupation reste le gîte et le couvert : “A nouveau au travail, bien qu'il fasse déjà nuit, beaucoup de monde sort dîner. Pas de chance pour moi ni pour le personnel du Secrétariat.” Dur métier !