Jus de citron
Pétrole, cher pétrole: c’est devenu la préoccupation majeure de l’été. Le prix du baril ne cesse de s’envoler. Et ce n’est pas fini, si l’on en croit Philippe Chalmin, économiste réputé et expert apprécié des cercles agricoles: “ Il n’est pas exclu que le baril atteigne les 100 dollars”, affirme-t-il péremptoire au “Syndicat agricole” (19 août 2005). De quoi ridiculiser un certain Chalmin Ph. qui déclarait dans la Tribune (6 septembre 2004) : “ On peut donc penser que l’hypothèse du brent à 50 dollars peut s’éloigner” et qui situait le prix d’équilibre du baril “entre 30 et 35 dollars”. Heureusement, dans Les Echos du 17 mai 2005, le directeur du rapport Cyclope (dénommé Chalmin) déclarait: “ Il n’est guère farfelu de considérer le baril à 50 dollars comme un prix plancher de longue durée”. Dommage qu’il n’ait pas été retenu dans le groupe technique de l’Assemblée nationale chargé de préparer le budget de la France. La prévision du gouvernement pour 2005 était basée sur un baril à 36,5 dollars. Interrogé par les députés, un Philippe Chalmin, sans doute un homonyme, déclarait en octobre 2004: “ Les 36,5 dollars par baril de la direction de la prévision sont tout à fait raisonnables”. Expert : un métier à risques.