Jus de citron
Ainsi la Commission nationale du peuplier vient d’être sacrifiée sur l’autel de la modernisation de l’Etat et de la diminution des dépenses. “Mais on ne coûtait presque rien. On se réunissait une fois par an et chacun payait son déjeuner”, déplorent les professionnels de cette filière. Sitôt le décret de dissolution publié au JO (un dimanche, comme pour la plupart des décisions honteuses), ils ont annoncé la création d’un conseil national du peuplier. C’est la même chose, mais sans l’appui de l’Etat. Tout va pour le mieux donc. Mais l’Etat prend un risque : et si ça marchait mieux sans lui, sans la tutelle d’un ministère, sans l’intervention d’un contrôleur d’Etat, sans la signature de décrets… Ce serait la démonstration que quand il veut, l’Etat peut plier... (Oui, c’est facile, et alors ?).