Jus de citron
Rarement le fossé entre le discours de la Commission et l’attente des producteurs n’a été aussi palpable qu’à la dernière AG de Felcoop (lire par ailleurs). C’est l’impression dominante que l’on retient de l’intervention brillante sur la forme, un peu vide dans le fond, de Philippe Tabary, le fonctionnaire européen de service. Amateur de bons mots et de formules ciselées (sur l’Ex-Yougoslavie : “on a rapatrié B. Kouchner, tous les obstacles au développement sont levés” ; l’adhésion de la Turquie est “remise aux calendes grecques”, etc.), notre bonhomme a été moins à l’aise après la rafale de questions portant sur la gestion catastrophique des importations de f&l, et notamment de pommes et de tomates, par les services de la Commission. Le haut fonctionnaire a donné le sentiment d’une méconnaissance profonde des dossiers. Et malgré l’invitation a confesse d’un producteur breton, le représentant de la Commission n’a pas souhaité faire acte de repentance. Le péché d’orgueil est peut-être l’un des plus dangereux.