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Banane
Guerre en Ukraine et fret maritime: le marché européen de la banane subira-t-il des effets domino ?

Guerre en Ukraine, flambée des coûts, Covid-19 et crise du fret maritime… L’UGPBAN et la CMA CGM s’expriment sur le contexte actuel et les conséquences sur la banane de Guadeloupe et Martinique.

L’UGPBAN et la CMA CGM en conférence de presse le 17 mars à Rungis. Au centre, de gauche à droite, Pierre Monteux (directeur général de l’UGPBAN), Grégory Fourcin (directeur central Lignes Amérique latine & Océanie à la CMA CGM) et Jacques Gérault (conseiller institutionnel à la CMA CGM).
© Julia Commandeur - FLD

Dès fin 2021, la flambée des coûts des matières premières impactait l’ensemble des acteurs des filières banane.

Lire aussi le dossier banane dans FLD Mag du 23 février 2022

Aujourd’hui c’est plus que jamais d’actualité avec « le conflit en Ukraine qui nous inquiète », confie Pierre Monteux, directeur général de l’UGPBAN, à l’occasion d’une conférence de presse le 17 mars sur le bilan carbone de la Banane de Guadeloupe et Martinique.

Ukraine : un effet domino de marchés à craindre

« Les engrais, dont le coût avait déjà été multiplié par deux, subissent de nouvelles augmentations. Mais c’est l’effet domino sur l’aspect commercial qui est à craindre : la Russie et les pays de l’Est représentent un marché de 2 millions de colis (18,5 kg) par semaine, fourni principalement par l’Equateur (22 % de ses exportations). Or les frontières se bloquent, le port d’Odessa est fermé, des embargos sur la Russie se décrètent… Et le marché européen est le marché idéal d’ajustement pour ces bananes. Les prix vont mécaniquement chuter. »

« On a déjà perdu 10 % du prix suite à l’effet “Ukraine”, estime Pierre Monteux. Le tsunami arrive, mais dans quelle proportion ? On verra mi-avril. » Le marché européen, 7 millions de colis par semaine, se « portait plutôt bien » depuis ce début d’année, avec même « un très léger manque d’offre en raison de la crise du fret maritime ».

La CMA CGM satisfaite du port de Dunkerque

Grégory Fourcin, directeur central Lignes Amérique latine & Océanie à la CMA CGM, analyse : « La crise du fret maritime [difficultés logistiques liées à la pandémie mondiale du Covid-19] est toujours problématique en Chine et va se poursuivre avec la vague Omicron qui déferle sur le pays. Les conteneurs sont bloqués. Le Sud de la Chine (Shenzhen) présentait des difficultés à sortir les productions. A voir sur Shangaï. Cela se traduit par des congestions en Europe. A Rotterdam c’est compliqué [déclaration le 17 mars] avec 3 à 8 jours d’attente sur des produits frais, et cela fait 5-6 mois que ça dure. »

Et dans le cas spécifique de la banane de Guadeloupe et de Martinique ? Alors que les autres origines « pâtissent de retards dans les ports britanniques et hollandais », « aucun problème pour la banane de Guadeloupe et Martinique ! », confirme Grégory Fourcin. La totalité des bananes antillaises sont transportées par la CMA CGM et arrivent en Europe par le port de Dunkerque. « Il n’y a pas de problème de congestion à Dunkerque. C’est un port qui travaille très bien. » 2021 s’est ainsi soldé par un résultat très satisfaisant de 90 % en horaire (de 0 à 6h de retard seulement).

Jacques Gérault, conseiller institutionnel à la CMA CGM, a ainsi tenu à rappeler que « les Outre-mers, avec l’agroécologie et le digital, sont la priorité de Rodolphe Saadé [PDG de la CMA CGM »]. « Il a ainsi décidé la gelée du taux de fret pour les lignes des Outre-mers dès avril 2021 et prolongée jusqu’à fin juin 2022. Il a aussi acté le rétablissement d’une ligne hebdomadaire pour décongestionner Saint-Denis-de-la-Réunion et les expéditions de sucre. »

 

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