Aller au contenu principal

Fiche : la mouche du brou du noyer

La mouche du brou est devenue en 10 ans un ravageur majeur des noyers. Elle provoque un noircissement des noix et un flétrissement des cerneaux.

Rhagoletis completa, la mouche du brou est un ravageur originaire d’Amérique du Nord, apparue en France en 2007 dans le Sud-est de la France. Ce ravageur s’attaque à différentes espèces de noyers dont le noyer commun. Il est la cause de chute de fruits et de cerneaux noircis ou flétris. La mouche adulte mesure entre 4 et 8 mm. Elle a un corps orange-brun, des ailes transparentes à motif brun foncé et des yeux bleus-verts. Les femelles pondent sous le brou de la noix une quinzaine d’œufs par fruit de fin juillet à début septembre. Une femelle pond entre 300 et 400 œufs. Chaque noix est marquée olfactivement dès lors que des œufs y ont été déposés. Les œufs éclosent après quatre à sept jours. Les larves de premiers stades s’observent sur la face inférieure des feuilles. Elles vont ensuite se développer dans le brou en s’en nourrissant pendant trois à cinq semaines. Elles sont jaunes blanchâtres et atteignent 6 mm de long. Elles tombent ensuite au sol et s’enfouissent de quelques centimètres pour y hiverner sous forme de pupe. La consommation du brou par les larves le rend noir, mou, gluant et adhérant à la noix, ce qui ralentit la croissance du cerneau. En cas de population importante et sans intervention, jusqu’à 80 % de la récolte peut être non commercialisables.

A savoir

La mouche du brou, Rhagoletis completa diffère de la mouche de la cerise, Rhagoletis cerasi par son thorax brun avec une tache crème. La mouche de la cerise a, elle, un thorax noir avec une tache orangée.

Ce ravageur se disperse progressivement en Europe depuis son arrivée, fin des années 1990. Depuis 2014, elle a atteint l’Espagne.

Les mouches type Rhagoletis ne volent pas sur de longues distances. C’est donc le transport de fruits infestés contenant des larves vivantes qui constitue le principal mode de dissémination vers des zones saines. Il existe aussi un risque de transport de pupes dans le sol ou l’emballage de plantes ayant déjà fructifié.

Pour en savoir plus : fiche OEPP, Rhagoletis completa

 

Méthodes de protection

Produits phytosanitaires de synthèse

Plusieurs produits phytosanitaires sont homologués contre ce ravageur. Pour positionner leur application, les vols des adultes sont suivis grâce à des plaques engluées jaunes. Ces pièges sont à placer le plus haut possible, à minimum 2 mètres, dans un endroit lumineux, fin juin-début juillet. Le seuil d’alerte peut être fixé à dix captures sur sept jours à raison de trois relevés par semaine.

Méthodes alternatives

La pulvérisation d’argile, du kaolin anhydre (Sokalciarbo), sur les noyers en début de vol de la mouche limite les attaques. Le maintien d’une bonne couverture blanche est indispensable jusqu’à la fin du cycle de la mouche. Une solution de piégeage massif (Decis trap MB) est homologuée. Les pièges contiennent un attractif et leur couvercle est imprégné d’un produit phytosanitaire. Ils sont à placer dans le tiers supérieur des arbres à la dose de 100 pièges par hectare.

Prophylaxie

Les déchets de tri et de lavage doivent être détruits ou enfouis très profondément hors des noyeraies pour limiter l’inoculum dans le cas de présence de mouches.

Les plus lus

<em class="placeholder">Verger agrivoltaïque expérimental en pêches et abricots de la Sefra.</em>
Drôme : après la liquidation de la station expérimentale en fruits, la Sefra, quelles suites pour l’expérimentation ?

La station expérimentale fruits Rhône-Alpes (Sefra) a stoppé son activité début juillet. Une nouvelle structure est en…

<em class="placeholder">Des branches d&#039;un noisetier, verger de noisettes. </em>
Noisette et acétamipride : le « choc » de la filière après la censure partielle de la loi Duplomb

Plus que jamais politisé et médiatisé, le débat estival sur l’acétamipride a laissé la filière noisette dans une profonde…

<em class="placeholder">Des kiwis verts dans un verger Zespri en France. </em>
Kiwi vert : une allégation santé autorisée par l’Union européenne

L’UE a solennellement reconnu, fin juillet, que le kiwi vert augmente « la fréquence des selles », grâce à un…

<em class="placeholder">Verger de pommes rouges sur un rang et verte sur l&#039;autre.</em>
Pommes et poires : quelles prévisions de récoltes 2025 en Europe ?

Prognosfruit, qui s’est déroulé début août à Angers, a dévoilé des prévisions 2025 de production de pommes et poires…

Dorothée et Antton DIRATCHETTE, associés du Gaec Lekuberri, dans leurs serres de production de fraises.
« Nous remettons nos comptes courants d’associé à zéro à chaque assemblée générale »

Dorothée et Antton Diratchette, en Gaec, maraîchers à Mendionde (dans les Pyrénées-Atlantiques) sont extrêmement vigilants sur…

<em class="placeholder">Jean-Pierre Besson, président du GIE Ail Drômois, observe la récolte d&#039;ail 2025.</em>
Ail de la Drôme : des rendements pénalisés par les fortes chaleurs

Au GIE L’Ail drômois, on constatait mi-août un manque de calibre sur les bulbes récoltés cette année. Mais pour l’instant la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes