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Faciliter la vente directe des PPAM

La filière PPAM est en plein développement mais les législations entravent la vente directe et la délivrance de connaissances ancestrales sur ces plantes. Un manuel de la Confédération paysanne rassemble ces législations selon l’usage des produits.

© FEL

La Confédération paysanne sort le Manuel d’autodéfense pour les paysannes et paysans en plantes à parfum, aromatiques et médicinales, qu'elle a présenté au Sival. La filière PPAM, en plein développement, couvre actuellement 53 000 ha dont 21 500 en plantes médicinales. Ce guide à destination des producteurs en vente directe, et construit avec eux, détaille les différentes réglementations selon les usages des plantes. « La filière PPAM attire de nouveaux producteurs, souvent des jeunes productrices, explique Loïc Livenais, responsable syndical de la Confédération paysanne dans le Maine-et-Loire. Nous avons beaucoup de questions et pas souvent de réponses adaptées à la production paysanne. » En effet, les réglementations sont sur les usages des produits transformés à base de plante. Un même produit, un hydrolat par exemple, devra avoir une identification et être inscrit à des registres différents selon un usage alimentaire, cosmétique ou en préparation naturelle peu préoccupante. Les producteurs sont aussi dans l’interdiction de transmettre oralement des connaissances ancestrales sur des usages cosmétiques ou santé de ces plantes. « Il y a de plus un flou dans la perception des usages par les contrôleurs, ce qui met les producteurs dans des situations inconfortables », renchérit Christine Riba, productrice dans la Drôme. Ces réglementations sont souvent adaptées à des entreprises produisant des gros volumes avec des recettes standardisées. « En vente directe, la production est faite en petits volumes avec des gammes qui évoluent », continue la productrice. Face à la complexité de ces réglementations, la Confédération paysanne appelle à travers ce manuel, à une différenciation de législations pour les productions paysannes.

Un rapport pour développer l’herboristerie

Cette situation a été prise en compte dans un rapport sénatorial sorti en automne dernier qui détaille des mesures pour faciliter le développement de cette filière. Le sénateur rapporteur, Joël Labbé, propose d’inscrire les connaissances et savoir-faire liés à la culture et à l’usage traditionnels des plantes médicinales sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Il souhaite développer des formations agricoles spécialisées dans la culture de PPAM et promouvoir une production française d’excellence. La nécessité de faciliter l’activité de transformation artisanale et de vente directe des petits producteurs a été inscrite notamment en réexaminant la liste des 148 plantes médicinales « libérées » du monopole pharmaceutique, en étudiant la possibilité d’y associer leurs usages traditionnels reconnus contre les petits maux du quotidien. Enfin, il propose de poursuivre la concertation pour envisager les conditions d’une reconnaissance éventuelle des métiers d’herboristes et les formations adaptées.

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