Aller au contenu principal

Espagne : la baisse de la TVA sur les fruits et légumes a-t-elle portée ses fruits en linéaires ?

Pour l’association de consommateurs espagnole Fucua, la réduction de la TVA, instituée en décembre 2022, ne parvient pas à réduire le prix des fruits et légumes

rayon fruits et légumes avec clients chez Eroski en Espagne
Quatre produits sur dix analysés par l'association ont augmenté en avril. Il y en avait un sur trois en mars, un sur cinq en février qui était devenu plus cher, et en février un sur cinq.
© Eroski

Fin décembre 2022, dans le cadre de son troisième plan de lutte contre l’inflation, le gouvernement espagnol annonçait la suppression de la TVA  sur le prix des fruits et légumes (et d’autres produits alimentaires de première nécessité) pour une durée de six mois. Quatre mois après la mise en place de la mesure, les résultats sont loin d’être convaincants.

La puissante association de consommateurs espagnole, Fucua, fait le point sur l’évolution des prix mensuellement dans la grande distribution (Alcampo, Aldi, Carrefour, Dia, Eroski, Lidl, Hipercor et Mercadona). Depuis le début de l’année, elle a régulièrement remarqué des hausses de prix dans les linéaires et cela malgré la baisse de la TVA.

Lire aussi : Espagne : qu’est-ce qu’est la marque de légumes « Madrid Rural » distribuée par Alcampo ?

Les fruits et légumes les plus concernés

Sur le mois d’avril, 416 produits alimentaires (sur un total de 991 contrôlés), soit 42%, ont vu leur prix plus cher par rapport à ce qu'ils avaient au 30 décembre, une fois la réduction de TVA appliquée. Dans ces hausses remarquées, les fruits et légumes présentent 36,5% des cas, loin devant l’huile d’olive (19,2%), les produits laitiers (15,1%) ou le duo pâtes/riz (12,9%).  Dans le détail , les oignons, les carottes et la laitue iceberg sont devenus plus chers dans presque tous les supermarchés.

Facua souligne que sur la période considérée, le plus grand nombre d'anomalies a été repéré chez Aldi (50,8%). A l’autre bout du spectre, les deux enseignes où le pourcentage d'augmentations des prix est le plus faible sont Eroski (32,5%) et Mercadona (29,8%). « La baisse de la TVA sur certains produits a eu un effet extraordinairement léger sur le panier d'achat compte tenu de la hausse brutale des prix survenue l'année dernière, explique l’association. Les données montrent la nécessité pour le gouvernement de fixer des prix maximaux sur les aliments de base »

Lire aussi : Anecoop : entre inflation et météo, quel bilan 2022 pour le groupe de coopératives espagnol ?

Les plus lus

<em class="placeholder">Un bus déposant des saisonniers agricoles dans un verger de pommiers, en région Nouvelle-Aquitaine. </em>
La Pomme du Limousin développe des dispositifs pour recruter des cueilleurs locaux en Haute-Vienne et Corrèze
Avec ses « Points pommes », ses tournées quotidiennes de bus ou encore l’aide d’Action logement, la Pomme du Limousin s…
<em class="placeholder">Différents types d&#039;abris sont représentés sur Campus fruits rouges. </em>
Expérimentation dans l’Aisne : qu’est-ce que le Campus fruits rouges ?

Afin de développer la culture de petits fruits rouges en France et de pallier le manque de données sur cette production, l’…

<em class="placeholder">Tests sur pommier au CTIFL</em>
Tavelure de la pomme : le biocontrôle n'est pas encore assez efficace 
Des alternatives à la référence cuivre-soufre sont testées en station pour lutter contre la tavelure du pommier. Pour l'instant,…
<em class="placeholder">Hoplocampe sur fleur de pommier</em>
Quelles alternatives contre l’hoplocampe du pommier ?

Ravageur secondaire émergent, l’hoplocampe du pommier peut causer de gros dégâts, notamment en bio. Des alternatives sont à l’…

<em class="placeholder">Un verger de pommiers avec certains pommiers recouverts d&#039;argile, pour les protéger des pucerons. </em>
Pomme : trois stratégies de lutte automnale contre le puceron cendré

Il est possible de s’attaquer au puceron cendré dès l’automne, par défoliation précoce ou barrières physiques, deux méthodes…

<em class="placeholder">Des melons charentais jaunes, entiers, posés dans un champ. </em>
Melon : « Il faut relever les prix d’achat pour couvrir les frais de production »

Joël Boyer, dirigeant de l’entreprise Boyer (marque Philibon notamment) appelle au soutien de l’aval, alors que la filière du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes