Poireau : des pistes face à la mouche mineuse
Apparue en France en 2003, la mouche mineuse du poireau est responsable de dégâts économiques importants. Les connaissances progressent toutefois sur ce ravageur et des pistes apparaissent pour mieux le maîtriser.

Venues de l’Est et apparues en Alsace en 2003, les mouches mineuses du poireau n’ont cessé depuis de s’étendre en France. L’espèce la plus préjudiciable est Phytomyza gymnostoma, qui se développe sur poireau, ciboulette, oignon, plus rarement ail et échalote. Le cycle comporte deux générations par an, la conservation l’hiver se faisant sous forme de pupes dans le poireau ou le sol. Les dégâts sont liés à la ponte des œufs sur les feuilles. « Les mouches commencent par piquer le feuillage pour se nourrir, créant des taches décolorées alignées caractéristiques, explique Sébastien Picault, du CTIFL de Carquefou. Au bout de 48 h, elles pondent en haut du feuillage. Les œufs éclosent et les larves descendent dans le fût, avant d’évoluer en pupe. » Sur jeunes poireaux, les conséquences sont une croissance réduite, des plants qui vrillent et de la mortalité.