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Céleri : que faut-il savoir sur la septoriose, maladie majeure de cette culture ?

La tache septorienne ou Septoria apiicola est une des maladies foliaires les plus importantes du céleri.

La septoriose affecte aussi bien le céleri-branche que le céleri-rave. Elle se manifeste souvent dans la deuxième partie de la saison et peut causer des dommages importants aux plants, lorsque la croissance est lente et que la rosée est abondante la nuit. Les pertes de rendement et de qualité sont considérables lorsque les pétioles portent des lésions et demandent du parage. Le champignon hiverne sous la forme de mycélium ou de pycnides sur les semences jusqu’à deux à trois ans, ou encore dans le sol sur les résidus de plantes infectées.

Les spores sont disséminées sur les tissus foliaires sains par le vent, l’eau, les travailleurs ou le matériel agricole. Pour son développement, la tache septorienne nécessite une température comprise entre 21 et 25 °C et des conditions humides en continu pendant plus de 36 heures (précipitations importantes, rosée, brouillard, irrigation par aspersion ou plantation dense). La maladie débute en foyer : les symptômes se manifestent sept à huit jours après le début de l’infection. Au départ, des taches jaunes circulaires, dont le diamètre varie entre 3 et 10 mm, apparaissent sur la face supérieure et inférieure des feuilles.

Les symptômes progressent des feuilles extérieures vers les feuilles intérieures

Elles évoluent et se regroupent pour former des lésions beiges à brunes qui se nécrosent. Les lésions nécrotiques ont une marge brune définie et sont parfois entourées d’un halo jaune. De petites pycnides noires sont observées sur les taches. Les tissus foliaires meurent lorsque la concentration de tâche est trop élevée. Les symptômes progressent des feuilles extérieures vers les feuilles intérieures. L’infection sur les pétioles survient toujours après l’infection des feuilles : les symptômes progressent des pétioles extérieurs vers les pétioles intérieurs.

Moyens de protection

Prophylaxie

Les risques associés à la tache septorienne peuvent être atténués par divers moyens tels que l’utilisation de semences saines et des transplants de qualité. Des mesures prophylactiques peuvent être bénéfiques comme faire des semis uniformes et éviter les semis denses pour diminuer l’humidité sur les feuilles, dépister régulièrement les transplants dans la serre, planter au champ dès que les transplants sont prêts dans des sols bien drainés, assurer une fertilisation adéquate et prioriser l’irrigation goutte à goutte. Assurer une bonne circulation d’air entre les plants est primordial pour prévenir l’apparition de la maladie.

Une rotation des cultures supérieure à deux ans avec des plantes non-hôtes est largement conseillée, de même qu’éliminer les tissus infectés en cours de production, éliminer et enfouir profondément dans le sol les débris végétaux pour accélérer leur décomposition. Le travail au champ doit se faire lorsque le feuillage est sec. Quelques cultivars de céleri tolérants à la tache septorienne existent, voire des variétés résistantes comme Mars ou Weisse Kugel. Il est également possible de sélectionner des cultivars à port dressé. Comme la culture du céleri est généralement échelonnée dans le temps, il est important de protéger les plantations tardives contre l’infection qui peut s’être développée dans les parcelles.

Lutte chimique

Le cuivre est homologué sur la culture pour un usage bactériose et semble avoir un effet sur la septoriose. Les substances actives azoxystrobin (Ortiva) et difenoconazole (Score) sont homologuées sur le céleri-branche et céleri-rave, ainsi que boscalid et pyraclostrobine (Signum) pour le céleri-rave.

Source : CA Pays de la Loire, CA Charentes

À savoir

La tache septorienne peut être confondue avec la cercosporiose. La tâche septorienne produit des lésions plus petites et la marge est mieux définie que celles de la cercosporiose.

Elle peut également être confondue avec la tache bactérienne (Pseudomonas syringae pv. apii), mais la tâche bactérienne ne produit pas de pycnide (structure reproductrice du champignon). La distinction est très complexe à l’œil nu.

La confusion est également possible avec le mildiou de la tomate et de la pomme de terre qui est causée par le champignon Phytophthora infestans, lorsque les symptômes sont très importants.

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