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Asperge : les ambitions de l’origine France

Après un lancement en fanfare au Salon de l’agriculture à Paris, la saison des asperges françaises commence sans accroc et pourrait atteindre son pic de production pour Pâques.

© Asperges de France

Après une première récolte mi-février, dans le Sud-Ouest, ce qui est relativement précoce, l’APOn asperges de France, qui représente 30 % de la production française, prévoit des volumes de campagne identiques à 2021, c’est-à-dire 6 000 t sur les quelque 20 000 t en tout pour l’Hexagone. « Les principaux bassins de production de l’AOPn sont le Sud-Ouest, avec la Gironde et Les Landes qui représentent 80 % des volumes, le Val-de-Loire avec 15 % et le Sud-Est avec 5 % principalement en asperges vertes. La production de l’AOPn est très majoritairement axée sur la blanche à 94 %, les vertes étant le plus souvent importées d’Espagne et bien moins consommées », explique Astrid Etèvenaux, directrice de l’AOPn.

Premières asperges blanches

Il existe également un bassin de production important en Alsace (uniquement des blanches), mais celui-ci reste assez local en ce qui concerne la commercialisation. « Fin février, les asperges blanches de plein champs ont commencé à arriver avec des volumes croissants qui devraient monter en puissance jusqu’à Pâques. Les premières asperges vertes sous serres photovoltaïques sont également sorties dès février », reprend la directrice. « Pour cette campagne, les surfaces de l’AOPn sont en baisse mais devraient être rattrapées dès 2023 avec les nouvelles plantations », note-t-elle par ailleurs.

Stimuler les vocations

En revanche, le nombre de producteurs décroît également et ce n’est pas évident de trouver des volontaires « pour cultiver un produit très météo-sensible, qui nécessite beaucoup de main-d’œuvre ». Arterris, un des adhérents d’Asperges de France, a même mis en place un dispositif de recherche de nouveaux producteurs de façon à dynamiser la production.

« Il faut savoir que la France n’exporte quasiment pas d’asperges et en importe chaque année environ 5 000 t. Dans la mesure où seulement 30 % de Français en consomment en saison, nous avons encore un énorme levier et des perspectives de croissance pour la filière. » Mais comme l’asperge reste un produit noble et bien valorisé malgré le travail pour l’obtenir, Astrid Etèvenaux reste confiante sur l’avenir et travaille actuellement avec l’AOPn sur un projet d’étude statistique qui devrait aider les producteurs à mieux anticiper le cycle de l’asperge en fonction des différents bassins de production, des terroirs, des températures… avec, à la clé, elle espère, une thèse publiée sur le sujet avec une bourse de l’Inrae.

Communiquer pour recruter

Pour stimuler la consommation et recruter de nouveaux consommateurs, Asperges de France se démène avec ses 50 000 € de budget de communication pour séduire davantage les jeunes et les familles, en luttant contre certaines idées reçues comme la difficulté d’épluchage et de préparation, notamment grâce à des mini-vidéos pédagogiques et ludiques diffusées de février à juin sur les réseaux sociaux et présentant le savoir-faire, les terroirs, les producteurs… « Cette année, nous avons également des capsules de 30 s valorisant les asperges avec les différentes étapes de production, précise Astrid Etèvenaux, ainsi qu’un livre prévu pour le milieu de campagne qui regroupe des infos sur la production et 13 recettes. » Pour finir, Asperges de France arbore pour la saison 2022 un tout nouveau logo, plus moderne et plus attractif.

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