Transformation
Ambition française pour la tomate d'industrie
La filière française de la tomate d'industrie veut regagner des parts de marché pour mieux couvrir la demande nationale.
La filière française de la tomate d'industrie veut regagner des parts de marché pour mieux couvrir la demande nationale.
Il y a quelques années, personne n'aurait parié sur l'avenir de la filière tomate d'industrie française. « Pourtant elle est toujours debout, indique André Bernard, président de la Sonito. Elle surfe sur la vague de l'augmentation constante de la consomma-tion de denrées à base de tomate. La production nationale ne couvre que 15 % des besoins. Nous avons donc des parts de marché à gagner en relevant des défis techniques et économiques, ce qui pourrait encourager une nouvelle relance de la production. »
Un des enjeux sera de parvenir à une identification de la production nationale pour répondre à la demande des industriels titillés par la consommation citoyenne. Pour cela, la Sonito s'appuiera sur l'identification “Fruits et légumes de France”, même si, déplore André Bernard, « de nombreuses possibilités sont contrecarrées par des règlements plus drastiques en France qu'ailleurs en Europe ». L'autre piste sera la mise en marché « de produits innovants pour sortir des fabrications basiques ou proposer des solutions qui apportent de la valeur ajoutée. » Mais se prévaloir d'une qualité “Made in France” demande en amont de nombreux efforts techniques et une méthode spécifique. Les services techniques de la Sonito y travaillent. Cela devrait déboucher sur un nouveau protocole, qui devrait être opérationnel d'ici cinq à sept ans avec « moins d'intrants, moins d'agro-pharmacie et moins d'eau ».
« La production nationale ne couvre que 15 % des besoins des consommateurs français. C'est donc un produit d'avenir».
« Nous devons, producteurs et transformateurs, travailler ensemble, ajoute André Bernard, poursuivre et renforcer notre démarche interprofessionnelle dans le but d'améliorer notre performance économique. La tomate d'indus-trie française est un produit en devenir. » L'an dernier, sur les 196 000 t de tomates contractualisées (dont 3 100 t en bio), les usines ont traité 170 000 t, plaçant la campagne 2015 dans la moyenne des niveaux constatés depuis 2009. Les deux tiers ont été cultivés dans le Sud-Est et le reliquat dans le Sud-Ouest et Languedoc par des exploitations de plus en plus spécialisées.