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Alsace : un contrat ferme pour de la salade et du persil

L’exploitation de maraîchage ID3A et Système U Est ont contractualisé sur 2018, 2019 et 2020 la vente d’un volume de salade et de persil à un prix tenant compte du coût de production.

Pierre Lammert, président de l'IFLA, Claude Keller, gérant d'ID3A, Karim Djafer et Dominique Schelcher de Système U, lors de la signature du contrat de fourniture de salades et de persil par le maraîcher à l’enseigne.
© C. Reibel

ID3A, à Balgau dans le Haut-Rhin, est l’un des plus importants producteurs alsaciens de légumes de plein champ. Sur 200 ha, sa gamme de navets, céleri, courges, choux (rouge, blanc ou frisé), salades et persil lui permet de tutoyer la barre des 5 M€ de chiffre d’affaires, avec 47 salariés. Pour sa part, Système U Est constitue un réseau de 220 magasins. La moitié d’entre eux sera approvisionnée de mai à octobre sur la période 2018-2020 avec, à l’année, 500 000 têtes de salades (batavia, laitue, feuille de chêne rouge et blonde) et 300 000 bottes de persil, plat et frisé. Le contrat signé le 8 décembre entre les deux partenaires contient également le prix. Il prend pour référence le cours des cinq dernières années en écartant la meilleure et la plus mauvaise. Il en résulte un prix moyen qui « gomme les excès du marché. Il donne de la visibilité car il évacue les fluctuations parfois importantes des cours. Il permet à ID3A d’établir pour la première fois un budget prévisionnel, de dégager une marge et d’investir », selon Claude Keller, gérant de l’entreprise. Pour Dominique Schelcher, directeur régional de Système U, « ce contrat construit sur le coût de production est un exemple de partage de la valeur. C’est une vision différente des relations avec les producteurs ».

En quête d’autres partenaires

« Il existe de moins en moins de producteurs locaux. Ils se raréfient en raison de la concurrence, des charges qu’ils supportent. Producteur et distributeur doivent donc tisser des liens forts pour sécuriser, l’un sa santé économique, l’autre son approvisionnement », analyse Karim Djafer, responsable des achats fruits et légumes pour Système U Est. « S’entendre sur un prix dépollue la relation. Le producteur peut se concentrer sur son métier ». Le contrat prévoit une réunion bilan annuelle pour étudier les actions à envisager, les produits à développer. Une telle initiative ne doit pas rester unique. Karim Djafer affirme être à la recherche d’autres partenaires en fruits et légumes dans tout le bassin de production, de la Champagne jusqu’à la région Rhône-Alpes.

Christophe Reibel

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