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2 propositions phares en faveur de la consommation des fruits et légumes pour les plus démunis

Financer un chèque alimentaire fruits et légumes en taxant les industriels qui ne respecteraient pas un certain taux de sucre maximum dans leurs recettes, prévoir 50 € supplémentaires en titres-restaurant uniquement pour les fruits, légumes et légumineuses : ce sont deux des recommandations de l’Institut Montaigne pour lutter contre la précarité alimentaire. 

 

Une personne âgée devant un rayon de raisin dans un supermarché.
Le chèque alimentaire exclusivement réservé à l’achat de fruits et légumes pour les plus démunis leur permettrait d’acheter 4 portions de fruits et légumes par jour, estime l’Institut Montaigne.
© Claire Tillier

Le think tank Institut Montaigne a rendu public son rapport « Fracture alimentaire - Maux communs, remède collectif » le 16 octobre. Le groupe de travail présidé par Dominique Schelcher, PDG de Coopérative U, Cécile Béliot, directrice générale de Bel et Bruno Vaquette, PDG de Sodexo France s’est appuyé sur une centaine d’auditions auprès d'industriels alimentaires, de distributeurs, de chercheurs, d’associations, d’élus…  Résultat : un rapport de 188 pages et six recommandations dont deux concernent directement les fruits et légumes. 

La première (Recommandation 2) serait la mise en place d’un chèque alimentaire exclusivement dédié à l’achat de fruits et légumes. D’un montant de 30 € par mois, il serait destiné aux « 4 millions de Français les plus modestes », précise le rapport. Cela leur permettrait d’acheter « quatre portions de fruits et légumes par jour », estiment les auteurs du rapport qui évaluent le montant global de cette aide à 1,4 milliard d’euros.

 

Au moins deux sources de financement 

Comment serait-elle financée ? En taxant les industriels qui dépasseraient un certain taux de sucre ajouté dans leurs recettes. L’institut Montaigne préconise en effet de mettre en place un accord collectif pour baisser le taux de sucre ajouté dans les recettes des produits industriels à l’image de celui signé sur le sel dans le pain en 2022 et de taxer les industriels qui ne respecteraient pas ce taux.

Autre source de financement de ce chèque alimentaire fléché uniquement vers les fruits et légumes : l’harmonisation de la TVA à 20 % pour toutes les friandises, notamment pour certaines barres chocolatées dont la TVA est encore aujourd’hui à 5,5 %. 

L’Institut Montaigne recommande d’expérimenter ce chèque alimentaire fruits et légumes temporairement, jusqu'en 2027, année où son efficacité serait évaluée afin de décider de son éventuelle prolongation.

 

50 € par mois en plus en titres-restaurant pour l’achat de fruits, légumes et légumineuses

Deuxième proposition du think tank favorable à la consommation de fruits et légumes, la recommandation 6 : « Encourager à la consommation de fruits et légumes en créant un complément budgétaire aux titres-restaurants pour les salariés ». L'Institut Montaigne suggère d'ajouter un complément de 50 euros par mois aux titres-restaurant, uniquement réservés à l’achat de fruits, légumes et légumineuses non transformées.

Ce dispositif, qui fonctionnerait comme les titres-restaurant actuels pour l’entreprise comme le collaborateur, serait basé sur le volontariat à la fois de l’entreprise et du salarié. 

 

Une portion de fruit ou légume au moins par jour à l'école 

Parmi les autres préconisations, l’Institut Montaigne propose aussi, dans sa recommandation 3 concernant la restauration collective, d’instaurer des « goûters fruités » dans les écoles primaires. « L’objectif de cette mesure est d’assurer la consommation d’au moins un fruit et légume par jour grâce à l’école », précise le rapport de l’Institut Montaigne qui estime « qu’une telle mesure pourrait être mise en œuvre à coût budgétaire global neutre ».

Lire aussi : Programme UE “Lait et Fruits à l’école : combien pour la France en 2024-2025 ?

Les 6 recommandations « en faveur d’une transition alimentaire saine et durable » de l’Institut Montaigne 

Objectif 1 : Lutter contre la précarité alimentaire

Recommandation 1 : Soutenir les acteurs locaux en première ligne face à la crise sociale ; 

Recommandation 2 : Apporter un soutien budgétaire aux Français en précarité alimentaire pour faciliter l’achat de fruits et légumes ;

Recommandation 3 : Pérenniser à l'échelle nationale la diffusion d'une restauration collective de qualité ; 

 

Objectif 2 : Limiter l’expansion des déséquilibres alimentaires

Recommandation 4 : Réduire le niveau de consommation de sucre chez les enfants et les adolescents ; 

Recommandation 5 : Agir sur les imaginaires autour du plaisir d’une alimentation équilibrée ; 

Recommandation 6 : Encourager à la consommation de fruits et légumes en créant un complément budgétaire aux titres-restaurants pour les salariés, dont l’utilisation serait optionnelle et ciblée. 

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