Aller au contenu principal

Formation professionnelle : 25 % des producteurs de grandes cultures se forment une fois par an

Les producteurs de grandes cultures privilégient le conseil de proximité plutôt que la formation. Si l’accès aux dispositifs existe, l’envie de s’y engager reste limitée, davantage par manque de besoin ressenti que par des contraintes financières ou géographiques.

Groupe d'agriculteurs autour d'un formateur.
Les producteurs de grandes cultures privilégient des formations pratiques, en situation réelle.
© MC. Bidault

L’enquête réalisée par le Vivéa en 2024 révèle que les producteurs de grandes cultures expriment un intérêt plus limité pour la formation que leurs homologues des autres filières végétales. L’offre en grandes cultures est jugée satisfaisante en termes de maillage territorial, de coût et de conditions d’accès et les exploitants reconnaissent même que les formations sont globalement compatibles avec leurs contraintes d’organisation. Mais le frein majeur est l’absence de besoin ressenti pour 48 % d’entre eux. 

Les céréaliers estiment disposer déjà d’un bon niveau de qualification initial et s’appuient largement sur des réseaux de conseil très structurés. Ainsi, lorsqu’il s’agit de faire évoluer leurs pratiques, ils se tournent d’abord (à 67 %) vers le conseil de proximité (coopératives, autres agriculteurs, chambres d’agriculture, instituts et groupes techniques). Les exploitants placent leur confiance dans un accompagnement technique permanent, souvent jugé plus concret et adapté que les dispositifs de formation classiques, dont la valeur ajoutée leur apparaît parfois limitée.

Des attentes pour des formations très pratiques

Quand ils s’engagent, les producteurs de grandes cultures privilégient des formations pratiques, en situation réelle, directement applicables à leurs itinéraires techniques. Les thématiques techniques sont plébiscitées à 84 %, alors que la gestion d’entreprise ou le pilotage stratégique de l’exploitation apparaissent moins prioritaires. La formation est avant tout envisagée comme un outil d’anticipation de projet : pour répondre à une contrainte réglementaire, intégrer une nouvelle technologie ou préparer une évolution de système. 

L’image de la formation reste positive, 70 % des producteurs de grandes cultures en ont une bonne opinion, mais cela ne se traduit pas automatiquement par une participation accrue. Seuls 14 % d’entre eux se forment plusieurs fois par an, tandis que 25 % vont en formation une fois par an et 21 %, deux à trois fois par an. Pour les autres, se former reste exceptionnel.

Émilie Lecerf, directrice du Vivéa, indique que des actions sont en cours pour mieux connaître les besoins des producteurs de grandes cultures. « Nous avons des agriculteurs qui peuvent être motivés, mais qui ne savent pas vers qui s’adresser et par quoi commencer. Nous allons les accompagner avec un diagnostic de leurs besoins pour qu’ils puissent bâtir leur propre parcours de formation. » Dans quelques mois, chaque ressortissant aura son espace personnel sur le portail Vivéa qui lui permettra de mieux connaître l’offre de formations et d’identifier celles qui correspondent à ses attentes, indique la directrice.

Les plus lus

<em class="placeholder">Berthold Kress, maïsiculteur à Bourideys, en Gironde, devant son outil combiné.</em>
Ravageurs du maïs : « J’ai créé un outil qui fend les pieds de maïs pour éliminer pyrale et sésamie sur mon exploitation en Gironde »

Berthold Kress est maïsiculteur à Bourideys en Gironde. Pour gérer le maximum de larves de pyrale et sésamie après la récolte…

<em class="placeholder">Maxime Duchène, agriculteur dans l&#039;Oise à Choisy-la-Victoire</em>
Rotation des cultures : « Sur mon exploitation dans l’Oise, je privilégie le rendement de la betterave tout en obtenant de bonnes performances pour la céréale suivante »

Maxime Duchène cultive 100 ha de betterave dans l’Oise. Il n’hésite pas à repousser au maximum l’arrachage de ses…

<em class="placeholder">Alexis Brisset, agriculteur à Beauvois, dans le Pas de Calais, devant la haie qu&#039;il a implanté en 2022 sur son exploitation de grandes cultures</em>
Entretien des haies : « Je compte obtenir une haie basse et dense pour lutter contre l’érosion dans le Pas-de-Calais »
Alexis Brisset, exploitant à Beauvois dans le Pas-de-Calais, a implanté huit kilomètres de haies en 2022 et en 2024 : son…
<em class="placeholder">Jean-Luc Marraud, agriculteur à Chantillac en Charente.</em>
« L’assolement en commun nous a permis de maintenir des grandes cultures sur nos exploitations des deux Charentes »

Jean-Luc Marraud est agriculteur et membre de la SEP Alliance du Sud, qui regroupe des soles de grandes cultures en…

<em class="placeholder">Jachère spontanée.</em>
Jachère 2025 : la surface la plus haute de la décennie à 511 000 ha
La surface mise en jachère en 2025 est la plus importante de ces dix dernières années en France malgré la suppression de leur…
<em class="placeholder">Julien Hérault, gérant de l’entreprise Conseils agroéquipements.</em>
Assolement en commun : « Il faut saturer les outils pour réduire les charges de mécanisation »

Julien Hérault, gérant de l’entreprise Conseils agroéquipements, met en garde contre le risque de suréquipement dans un…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures