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Ensilages de maïs 2025, un cru hétérogène

Précoces suite aux fortes températures d’août, les chantiers d’ensilage de maïs sont bien avancés dans la plupart des régions. Les variations dans les dates de floraison et les quantités de pluie donnent des rendements corrects mais très variables.

<em class="placeholder">Chantier de récolte du maïs dans le Nord. Moissonneuse et remorque. ensilage. tracteur.</em>
Les rendements s’annoncent dans la moyenne des années 2020-2024, avec des maïs assez petits mais plutôt bien dotés en grains.
© Réussir SA

Les premiers ensilages ont débuté dès la mi-août. Les températures élevées dans la semaine du 18 au 24 août ont fait prendre de 5 à 6 points de matière sèche. Dans la plupart des régions, les ensilages sont bien avancés, souvent avec 1 à 2 semaines d’avance par rapport au calendrier habituel.

Les rendements s’annoncent dans la moyenne des années 2020-2024, avec des maïs assez petits mais plutôt bien dotés en grains. Globalement, le rapport tige/grains est bon, ce qui laisse présager des valeurs en amidon correctes. Les prévisions d’Agreste, le service statistiques du ministère de l’Agriculture, envisagent un rendement moyen de 12,3 tMS/ha. Soit une baisse de 8,7% par rapport à 2024 et de 3,3% par rapport à la moyenne 2020-2024.

Face à un printemps et un été plutôt secs, les dates de semis et les pluies d’orage ont pu créer de grandes différences. « Les maïs qui étaient en floraison fin juin / début juillet pendant le premier épisode caniculaire ont de moins bonnes fécondations, donc des épis peu chargés », remarque Mickaël Venot, ingénieur productions fourragères à Arvalis. Alors que semés plus tôt ou plus tard, ceux qui ont échappé à une floraison pendant la canicule et ont bénéficié de pluies estivales ont plus de gabarit et de grains. Les maïs semés après des dérobées, ont aussi plus accusés le manque d’eau, à cause d’une réserve hydrique affaiblie, par le manque d’eau au printemps. S’ils ont apporté une eau bienvenue, les orages ont parfois été synonymes de grêle, avec des parcelles qui ont pu être très impactées.

Revers positif des années sèches, les maïs sont plutôt sains, les chantiers se déroulent dans de bonnes conditions, le risque mycotoxines devrait donc être faible.

Bien à l’Est, moyen à l’Ouest

Premières à entrer dans le bal des ensileuses, les régions Est semblent plutôt tirer leur épingle du jeu. « Avec des ensilages débutés dès le 20 août, les rendements ne sont pas mauvais, entre 10 et 14 tonnes, souvent 12 tonnes », apprécie Lionel Vivenot, conseiller élevage à l’Union Laitière de la Meuse. Même constat en Lorraine, « avec une majorité de maïs semés mi-avril, les rendements sont prometteurs, à 14 – 15 t MS/ha avec des épis bien fécondés », constate Jérôme Larcelet, conseiller nutrition chez Seenorest.

Les premières constatations sont plus mitigées à l’Ouest. Par exemple, pour la zone Mayenne/Sarthe/Maine et Loire, Mickaël Sergent, consultant nutrition et robot Seenovia, remarque souvent des rendements en baisse. « Dans beaucoup d’exploitations, on a des rendements à 8 tMS au lieu des 12, 13 habituelles. Les rendements sont très hétérogènes, avec un fort impact de la date de semis ». Sur la ferme expérimentale de La Jaillière (44), « ce ne sont pas des terres pas avec un gros potentiel, reconnait Mickaël Venot. En sec, le rendement est de 8 tMS/ha, ce qui est dans la moyenne. En irrigué, on devrait arriver à 10 à 12 tMS ».

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