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Dossier Prune : Baisser les intrants pour réduire les coûts

Diminuer ses intrants, eau, fertilisants et produits phytosanitaires, Etienne Lafargue l’a débuté depuis déjà plusieurs années. Des techniques qu’il perfectionne notamment au sein du groupe 30000 auquel il appartient.

Etienne Lafargue cherche à diminuer ses phytosanitaires, notamment dans une perspective de répondre au label Zéro résidu de pesticides.
© M.Le Corre

Etienne Lafargue tend lui aussi depuis plusieurs années à réduire ses intrants. Pruniculteur dans le Tarn-et-Garonne sur une quarantaine d’hectares de prunes et une douzaine de cerises, il fait partie depuis peu du groupe 30 000 piloté par la Chambre d’agriculture. Ces nouveaux groupes de producteurs sont la continuité des groupes Ecophyto ferme. Le groupe rassemblant une quinzaine de producteurs cherche à réduire l’impact de leurs pratiques phytosanitaires. « Lorsque je me compare à la référence Midi-Pyrénées, je suis déjà bas en termes de volumes de produits phytosanitaires que j’utilise, témoigne l’arboriculteur. Depuis que je suis dans le groupe j’ai réussi à diminuer de 20 % la quantité des produits utilisés en protection des plantes, principalement en diminuant les doses. » Cette démarche s’inscrit aussi dans l’objectif de répondre au label Zéro résidu de pesticides.

 

 

Le producteur travaille sur la réduction de l’eau d’irrigation depuis quatre ans. « J’installe un goutte-à-goutte enterré sur toutes les nouvelles parcelles plantées, souligne Etienne Lafargue. Une technique qui me permet de diminuer de moitié la quantité d’eau que j’apporte à mes arbres par rapport au goutte-à-goutte aérien. Et par rapport à l’aspersion, les volumes ne sont pas comparables. Avec cette technique, l’eau ne s’évapore pas, 100 % de l’eau va à la plante. Pourtant ce mode d’irrigation n’est pas aidé financièrement, contrairement au goutte-à-goutte aérien. » Le producteur applique ses fertilisants via le réseau de goutte-à-goutte. « La fertirrigation, c’est le top ! Elle permet d’avoir le meilleur rapport kilo de fruits par kilo de fertilisants. » Toutes ces économies sont autant de diminutions des coûts de production. D’autant que la fertirrigation est sous programmateur depuis trois ans. « L’année prochaine, nous nous équiperons de sondes pour affiner encore mieux nos apports. »

Un environnement riche en biodiversité

Sur la question de la biodiversité, Etienne Lafargue répond d’un haussement de sourcil. « Elle est déjà très présente sur l’exploitation sans avoir besoin de se rajouter du travail, explique-t-il. Les haies sont de toute façon nécessaires pour éviter l’érosion. » Son exploitation se trouve en effet au cœur d’un vallon entouré de haies, bosquets, bois et ruisseaux dans une région en polyculture. Quant à son engagement dans la démarche HVE, il attend de voir et avoue être un peu usé par la multiplication de tous ces cahiers des charges.

A savoir

En chiffres

12 ha de cerises

38 ha de prunes dont 15 ha de Reine-Claude dorée, Reine-Claude Bavay et Président

20 ha de prunes américano-japonaises de TC Sun, Obilnaya, Larry-an, October Sun, Ruby Crunch, Ruby Star et Angelino

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