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Des probiotiques pour améliorer le fonctionnement des chèvres

Selon Lallemand, l’apport de levures vivantes dans la ration permet une hausse de la production laitière et une réduction des cellules somatiques.

Les probiotiques peuvent améliorer naturellement l’état sanitaire des chèvres et ainsi optimiser la production de lait.  © Lallemand
Les probiotiques peuvent améliorer naturellement l’état sanitaire des chèvres et ainsi optimiser la production de lait.
© Lallemand

« Votre élevage est une somme d’écosystème microbien, ceux de l’alimentation, ceux du bâtiment, ceux du fourrage, explique Arnaud Coutoux, technico-commercial à Lallemand lors d’un webinaire du spécialiste des probiotiques. La maîtrise de ces trois écosystèmes va influer sur les performances, la santé et le bien-être des chèvres ainsi que sur la qualité du lait ». Marine Gauthier de Lallemand le confirme : « Il faut que l’animal dégrade correctement les fourrages et notamment les fibres ».

Justement, l’apport de levures vivantes dans la ration permet de réguler le pH et d’améliorer la dégradation de la fibre. Les essais de Lallemand montrent une augmentation de production laitière de l’ordre de 250 grammes par jour et par chèvre, tout en gardant le même niveau alimentaire. Ainsi, pour 1 500 euros de Levucell SC investis pour 100 chèvres à 800 litres, Lallemand avance une augmentation de production de l’ordre de 5 000 litres de lait par an.

Lallemand rappelle les défis de l’alimentation autour de la mise bas. « Les derniers mois de gestation sont décisifs sur le poids des chevreaux à la naissance, explique Marine Gauthier. Or, à cette période les capacités d’ingestion sont limitées et la demande énergétique augmente pour produire du lait et assurer la croissance du fœtus. Avec ce bilan énergétique négatif couplé à la perte de poids, les animaux risquent une toxémie de gestation. Après la mise bas, l’ingéré augmente rapidement et on risque les inflammations et l’acidose au niveau ruminal ». Là encore, l’apport de levures vivantes permet de stabiliser le microbiote ruminal et le pH.

L’ajout de levures dans la ration peut aussi diminuer les risques sanitaires d’origine digestive. En 2003, un essai sur 72 chèvres alpines en Italie a montré que les chèvres recevant de la levure avaient, dans leurs déjections, moins de d’E. coli et davantage de lactobacilles que le lot témoin. Les chèvres supplémentées ont par ailleurs produit 300 g de lait en plus par jour.

Poudre ou microbilles à incorporer à l’aliment

Lallemand avance aussi une réduction de 10 à 30 % de cellules somatiques dans le lait. « D’autres signes montrent aussi une bonne santé ruminale, explique Arnaud Coutoux en citant un rumen plus rempli, des repas réguliers ou une meilleure consistance des déjections. Une paroi ruminale en bonne santé, ce sera moins de challenge pour le système immunitaire de l’animal et une efficacité alimentaire améliorée. »

Les levures se présentent sous la forme d’une poudre ou microbille qui s’incorpore dans l’aliment ou les minéraux. Les levures restent vivantes même sous forme de granulés et stockés pendant quelque temps.

Édouard Guibert, éleveur de 380 chèvres alpines en Gaec en Indre-et-Loire et ferme pilote Lallemand

« Des probiotiques tout au long de la vie de la chèvre »

« Il y a une dizaine d’années, nous nous sommes posé des questions en arrivant autour des 1 000 litres de lait par chèvre et par an. Surtout avec notre ration à base d’ensilage de maïs et d’enrubannages de luzerne. Nous utilisions déjà le conservateur Magniva de Lallemand et nous avons ajouté des levures Levucell SC pour valoriser au mieux nos fourrages. Ces levures ont un rôle tampon pour éviter les acidoses et lutter contre les pathogènes. Pour augmenter l’immunité et la qualité des colostrums, nous augmentons la dose de levure autour de nos deux périodes de mise bas. Nos chèvres reçoivent des levures dès la naissance et nous n’avons perdu aucune chèvre lors des dernières mises bas. La levure ne soigne pas mais c’est un préventif, pour prévenir les entérotoxémie par exemple. Pour les chevrettes, nous utilisons la solution Yang associée à la poudre de lait. C’est un capteur de pathogènes qui prépare les chevrettes à la rumination. Nous avons peu de problèmes en nurserie et les chevrettes ont une bonne croissance. »

Coté Web

Témoignages en vidéo

La chaîne YouTube de Lallemand héberge une série de vidéos dont certaines chez Édouard Guibert et Samuel Bernard.

 
 
 
 

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